L'appel d'offres a été lancé pour l'acquisition d'équipements. L'investissement est évalué entre 40 et 50 millions d'euros. Tout laisse à penser que nous nous dirigeons vers le lancement de la 4G sur le fixe avant la 3G mobile. C'est du moins ce qui semble se préciser avec l'annonce, hier, d'Azouaou Mehmel, P-DG d'Algérie Télécom, qui a affirmé que le lancement de la 4G fixe est prévu pour la fin de l'année. "Nous avons lancé un appel d'offres pour le déploiement d'un réseau 4G de type LTE en mode fixe", a déclaré Mehmel, qui a choisi de s'adresser à l'APS. "Il s'agit d'une connexion haut débit sans fil qui sera destinée, dans un premier temps, aux professionnels du fait de son coût assez élevé et ne sera élargie au grand public qu'une fois l'investissement amorti", a-t-il précisé, ajoutant qu'"un appel d'offres pour l'acquisition d'équipements pour un investissement évalué entre 40 et 50 millions d'euros est destiné, dès le départ, à 150 000 abonnés". M. Mehmel, qui a saisi l'occasion pour répondre à certaines affirmations émanant des spécialistes du domaine des télécoms, a assuré que "la prochaine introduction de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) en Algérie ne va pas porter préjudice à AT", soulignant au passage que "cette nouvelle technologie ne détrônera pas ou concurrencera l'ADSL filaire". Pour ce faire, "Algérie Télécom ira vers des débits beaucoup plus importants que la 3G ne pourra pas égaler", selon les affirmations de Mehmel qui a écarté de manière catégorique l'ouverture du capital du groupe. "L'ouverture du capital d'AT est une question qui n'est pas d'actualité et reste du ressort du propriétaire, à savoir l'Etat", a insisté Mehmel, poursuivant que "cela relève de la stratégie des pouvoirs publics auxquels revient la décision de l'ouverture ou non du capital". Il expliquera, en outre, que "toute ouverture du capital suppose un besoin d'argent et de financement, ce qui n'est pas le cas présentement d'AT". Mehmel a précisé, par ailleurs, que cette ouverture "n'est pas demandée" par le groupe "dont la santé financière est bonne". Il a rappelé, à ce propos, qu'"un financement a été octroyé par l'Etat à AT de l'ordre de 115 milliards de dinars à un taux bonifié extrêmement intéressant et avantageux". Enchaînant sur les créances détenues par AT auprès de ses clients, Mehmel a indiqué qu'elles sont réparties sur trois segments, à savoir le grand public, les clients institutionnels et le secteur économique. Les créances du grand public sont actuellement "assainies", alors que celles des institutions et du secteur économiques sont "en cours de traitement". Le groupe a également engagé des actions pour recouvrer des créances auprès de fournisseurs d'accès à Internet et des opérateurs spécialisés dans la terminaison d'appel. L'on se rappellera d'ailleurs de l'épisode de l'Eepad toujours en cours de justice. "AT et Eepad ne sont pas parvenus à un arrangement à l'amiable. La dette globale étant évaluée à 4,5 milliards dinars, alors que la justice a tranché pour 2,4 milliards de dinars", a-t-il confié. N S Nom Adresse email