La Coordination nationale des gardes communaux a appelé, hier, à un vaste rassemblement qui aura lieu le 29 juin prochain au cimetière d'El-Alia, et ce, pour se recueillir sur la tombe du défunt président du HCE, Mohamed Boudiaf. Ainsi, vers 10h, devant la cité administrative, près de 300 éléments de la garde communale étaient rassemblés autour de leur délégué Aliouet Lahlou. Ce dernier s'est longuement expliqué sur les raisons de ce déplacement vers Alger. "Le défunt Mohamed Boudiaf était un révolutionnaire de la première heure et nous voulons voir les sacrifices des victimes du terrorisme ne pas demeurer vains... Pour marquer notre volonté de voir honorer les sacrifices et consacrer la victoire sur l'islamisme assassin, nous appelons les victimes du terrorisme, les patriotes, les gardes communaux et tous ceux qui se sont dressés pour sauvegarder la République à venir se recueillir sur la tombe." Selon le porte-parole de la Coordination nationale des gardes communaux, la journée d'hier pour ce rassemblement devant la cité administrative n'est pas opportune puisqu'il s'agit de la date anniversaire de l'assassinat du chantre Rebelle, Matoub Lounès. "Aujourd'hui, plusieurs wilayas ont tenu des rassemblements similaires pour commémorer ce triste anniversaire et nous voulons absolument que nul n'oublie les sacrifices consentis par des milliers d'hommes et de femmes victimes du terrorisme islamiste." Refusant toujours d'être "les oubliés de la patrie" comme ils aiment à se définir, les gardes communaux présents sur le lieu de ce rassemblement déplorent le fait d'être marginalisés depuis toujours. "Nous sommes considérés comme des éléments de la Fonction publique alors que nous avons effectué des années durant un travail semblable à ceux opérant au sein du corps militaire." Pour Aliouet Lahlou, l'affront est poussée jusqu'aux limites avec des comportements extrêmes. "Ceux que nous combattions hier se pavanent devant nous dans de belles voitures neuves, tandis que nous, au vu de notre lamentable situation financière, nous ne pouvons même pas nous vêtir dignement." Les autres revendications de la Coordination nationale des gardes communaux sont, entre autres, un statut de police communale, augmentation des salaires et des pensions de retraite. À noter qu'à travers la wilaya de Bouira, sur les 98 détachements de la garde communale existants par le passé, seuls 9 sont encore en activité depuis la mise en application de leur dissolution en octobre 2012, suite aux instructions présidentielles. Aliouet Lahlou nous apprendra, par ailleurs, que plusieurs sit-in du même genre ont été tenus dans différentes wilayas du pays telles que Guelma, Tipasa, M'sila et Tizi Ouzou. Hafidh B. Nom Adresse email