Les mesures annoncées par la présidente du Brésil sont un "premier pas" pour les manifestants qui disent poursuivre leur lutte. C'était une première victoire symbolique pour eux : quatre dirigeants du mouvement "Passe Livre", à l'origine de la mobilisation sans précédent dans le pays, qui a commencé avec la réclamation de la suppression de la hausse des prix des transports publics, ont été reçus par la présidente Dilma Rousseff. A la fin de la rencontre, elle a proposé l'organisation d'un référendum pour lancer une "profonde réforme" politique dans le pays. Mais l'accalmie n'est pas encore au rendez vous. Sao Paulo devait organiser hier une méga manifestation. Le problème est que ce mouvement, qui a gagné l'ensemble du pays, est sans direction, ça s'est fait spontanément grâce notamment aux réseaux sociaux. Les partis politiques se sont en effet trouvés out et n'ont pas pu rebondir sur ces manifestations d'un genre nouveau mais qui ne sont pas propres au Brésil. Des phénomènes similaires sont en œuvre en Turquie où Erdogan est sur le grill de la jeunesse malgré ses succès économiques. Les printemps arabes avaient explosé sur le même mode, sauf que dans ces pays, les islamistes ont tôt fait de récupérer les victoires. Après deux semaines donc, sous la pression de la rue, Dilma Rousseff a décidé de répondre aux revendications de ce mouvement. Elle propose une consultation populaire pour engager de nouvelles réformes, une lutte plus efficace contre la corruption et plus d'investissements dans les services publics, santé éducation et transports : 50 milliards de réais (22 milliards de dollars) seront consacrés à l'amélioration des transports en commun dans le pays. "Passe livre", qui s'est félicité de la rencontre avec la Présidente, juge sa promesse insuffisante. D. B. Nom Adresse email