RéSUMé : Maïssa est prise d'un malaise lors du dîner. Nacéra se surpassera pour ne pas inquiéter sa mère qui risquait de découvrir le pot aux roses. Après le dîner, elle alla retrouver sa sœur qui était très mal en point. Nacéra lui assura qu'elle l'accompagnera dès la première heure le lendemain chez un médecin. Que se passera-t-il donc si elle est sujette à un malaise à l'université ou dans la rue ? Maïssa garde le silence. Elle était trop épuisée pour répondre à sa sœur, mais son regard renseignait amplement sur ses frayeurs. Nacéra passe une main protectrice sur ses cheveux : -Je vais te préparer une tisane... Ensuite tu essayeras de dormir. Je vais laisser la porte de ma chambre ouverte. Sait-on jamais... Nacéra traverse le couloir, puis alla coller son oreille à la porte du salon, où sa maman dormait. N'entendant rien, elle en conclut que cette dernière ne s'était pas réveillée, donc ne savait rien de ce qui s'était passé. Elle pousse un soupir et se rendit dans la cuisine pour préparer une tisane à sa sœur, avant de rejoindre son lit, sur lequel elle s'affale telle une masse inerte. Elle se sentait si lasse, si déçue, qu'elle doutait fort de passer une bonne nuit. Elle tire la couverture sur elle et se met à repenser aux derniers événements. En deux jours, elle avait vécu telle une forcenée. Elle se sentait plus que jamais inquiète pour sa sœur... Lyès avait fait des promesses... Va-t-il les tenir ? Etait-il un homme de scrupule ? Soudain une image passe devant elle : L'homme du restaurant... Le bel homme au regard si profond... Elle revoit son visage au charme indéniable et ses mains si fines... Comme il avait de l'allure ! Soudain, elle se redresse et court prendre son sac. Elle farfouille dedans un moment, avant de tomber sur la carte qu'il lui avait remise. Elle se rallonge alors et se met à lire : Djamel N. Architecte - Entrepreneur. Elle lit l'adresse inscrite et constate qu'il devait occuper des locaux ou un appartement dans un beau quartier du centre-ville. Elle dépose la carte sur une table à côté de son lit, et tente de faire le vide en elle. Sa journée a été bien longue. Elle avait apprécié sa sortie avec Hind, mais il avait fallut revenir à une amère réalité : Maïssa. Sans le problème de sa sœur, elle aurait été vraiment plus sereine. Peut-être aurait-elle appelé cet homme et discuté avec lui... Juste comme ça... Juste pour voir si elle pouvait encore plaire. Elle pousse un soupir : à son âge, il est interdit de rêver... Elle sentit une larme rouler sur sa joue... Pourquoi pleure t-elle donc ? Elle s'était défendue de verser des larmes ou de se lamenter sur son sort... Voilà des années qu'elle tentait d'affronter son destin avec courage et abnégation. Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle va flancher. Elle ferme les yeux et tente de repousser les idées noires qui la taraudaient... Il va falloir tout d'abord trouver rapidement une issue salvatrice pour sa sœur... Maïssa doit sortir de l'impasse et reprendre une vie normale... Elle était encore trop jeune pour faire face à des problèmes qui la dépassent... Ce Lyès aura affaire à elle si jamais il manque à sa promesse ! Nacéra finira par s'endormir. Elle était épuisée et son cerveau avait fini par sombrer dans un sommeil profond. Au petit matin, elle est réveillée par Maïssa. Cette dernière avait encore des nausées et son teint blafard ne plut pas du tout à sa sœur. Elle se leva et alla lui préparer encore une tisane et déposa quelques compresses mouillées sur son front. -Allez, bois cette infusion puis prépare toi. Nous allons partir consulter un médecin... Tu ne pourras pas continuer ainsi. -Je ne me sens pas bien... -Nous prendrons un taxi. Quelques heures plus tard, elles ressortirent d'un cabinet médical. Le toubib avait prescrit quelques médicaments et ordonné un repos au lit pendant quelques jours. Au préalable, il avait demandé à Maïssa si son mari ne l'avait pas accompagnée... Une question qui l'avait contrainte à lui mentir, en lui disant qu'il était en mission, et qu'elle s'était fait accompagner par sa sœur aînée. Nacéra s'empresse de faire servir l'ordonnance, et elles rentrèrent toutes les deux à la maison. Maïssa s'alita. Ce qui alarma sa maman. Mais Nacéra la rassura, en lui certifiant que le médecin avait diagnostiqué juste une fatigue. Néanmoins, elle demeura aux aguets, car elle ne voulait pas que sa mère, qui n'était pas née de la dernière pluie, ne découvre certains symptômes susceptibles de la renseigner sur l'état réel de sa fille. Mais la journée se passe sans encombre. Maïssa avait pris son traitement, et s'était endormie tel un ange jusqu'au milieu de l'après-midi. (À suivre) Y. H. Nom Adresse email