RéSUMé : Lyès avait promis à Nacéra de régulariser la situation. Mais la facilité dont elle avait pu le convaincre la laisse dubitative. Maïssa est de plus en plus angoissée. Elle n'arrive plus à suivre le cours de tous ces événements qui la dépassent et dont elle était l'initiatrice. Nacéra tente de la rassurer. Durant le dîner, la jeune fille est prise d'un malaise devant sa mère. Nacéra qui était assise à côté de sa sœur la pince fortement avant de la devancer pour répondre : -Tu connais Maïssa maman... N'importe quel subterfuge est bon pour elle, lorsqu'elle n'a pas envie de manger, ou lorsque le dîner n'est pas à son goût... Ta fille est une admirable comédienne. -Mais elle est toute pâle... Depuis son retour de l'université, elle n'a pas quitté son lit, jusqu'à ce que tu rentres. Elle secoue la tête : -J'avoue que je ne comprends plus rien à vos manigances à vous deux ces derniers temps... Que mijotez-vous donc ensemble ? -Mais rien maman... Maïssa voulait juste m'entretenir sur un sujet... Une de ses amies se mariera bientôt et elle voulait que je lui confectionne une robe un peu spéciale, afin qu'elle soit la plus belle de la soirée. -Oui... Mais cela n'explique pas sa pâleur et ses... -C'est juste une fatigue passagère, l'interrompt Nacéra. Tu sais bien que si elle était malade, Maïssa n'ira pas par quatre chemins pour nous le faire savoir. Sa mère pousse un soupir : -C'est moi qui suis fatiguée... Je me fais vieille, et j'aimerais vous voir toutes les deux bien casées chez vous, avant de rendre mon dernier soupir. Maïssa pousse un petit cri, et Nacéra s'empresse de lancer : -Que Dieu t'accorde une longue vie maman... Nous ne pouvons choisir notre destin dans ce monde... -Oui... C'est ce qu'on dit toujours, lorsqu'on ne trouve pas de réponse à des questions embarrassantes. Surtout toi Nacéra... Tu as raté des occasions en or... Nacéra se tut. Maïssa qui avait encore une nausée s'était précipitée hors de la cuisine. Nacéra se retourne alors vers sa mère : -Elle doit être dans sa période... Sa mère hausse les épaules d'un air impuissant : -Eh bien, prépare-lui une tisane. Cela lui fera du bien et l'aidera à dormir. Après avoir fait la vaisselle et mis de l'ordre dans la cuisine, Nacéra vérifie que sa mère s'était endormie, avant de frapper à la chambre de Maïssa. Cette dernière lui ouvrit, et Nacéra remarque tout de suite que sa sœur était mal en point : -Que se passe-t-il ? Tu as vomis la soirée durant, maman finira par découvrir la vérité si cela continue. -Je n'y peux rien... Je ne me sens pas bien... Je crois que j'ai vomis tout ce que j'avais dans mon estomac et je... Maïssa se tut et porte une main à sa tête avant de s'affaler sur le sol glacial de sa chambre. Nacéra retiendra de justesse un cri qui mourut dans sa gorge. Elle se penche vers sa sœur et tente de la réanimer en lui donnant des tapes sur les joues. Maïssa entrouvrira les yeux. Nacéra lui soulève la tête : -Je crois que je vais appeler un médecin. Maïssa lève la main et secoue la tête. -Mais tu ne pourras pas passer toute la nuit dans cet état, Maïssa. La jeune fille referme les yeux quelques secondes avant de les ouvrir. Elle tente de se relever. Nacéra l'aide à rejoindre son lit, et l'aborde : -Tu es sûre que ça va ? Maïssa hoche la tête tout en gardant les yeux fermés. Elle paraissait harassée. Nacéra alla chercher un grand verre d'eau dans la cuisine et mouilla une serviette qu'elle déposa sur le front de sa sœur : -Bois quelques gorgées d'eau Maïssa... Cela ne te fera pas de mal. Maïssa acquiesce et accepte le verre d'eau fraîche que lui tendait sa sœur. Elle en but quelques gorgées, puis se laissa retomber sur son oreiller. -Dès demain, je t'emmènerai voir un médecin... Tu ne pourras pas continuer ainsi... Aujourd'hui, maman a pris mes paroles pour argent comptant, mais une autre fois, je ne te garantirai rien... Et puis, il y a aussi un autre risque à l'université, ou dans la rue... Imagine que tu perdes connaissance loin de de la maison... Elle secoue la tête : -Mon Dieu ! On t'aurait conduite à l'hôpital, et les médecins auraient vite fait de mettre la famille au courant. (À suivre) Y. H. Nom Adresse email