L'Algérien aspire, estime le RCD, à "une organisation transparente du champ politique pour s'extraire d'une conception du pouvoir qui vampirise tous les espaces et pollue la scène politique et médiatique". L'initiative du RCD, dite convention nationale "pour une Constitution pérenne", aura suscité, selon les organisateurs, "un vif intérêt et une résonance particulière auprès de larges segments de la société". Rendues publiques, hier, les résolutions découlant de ce rendez-vous qui s'apparente à des assises nationales pour l'élaboration d'une nouvelle loi fondamentale du pays appellent à "installer l'Algérie nouvelle dans la démocratie, la liberté, la stabilité, la transparence et le progrès social". Pour le parti de Mohcine Belabbas, désormais, "les patriotes ont tiré les enseignements des politiques menées depuis 1962 et des tragédies qu'elles ont générées". Dans le document publié par le parti, il est rappelé à ce titre que "tous les procédés d'élaboration et de révision des différentes Constitutions sont frappés d'un péché originel : l'accès au pouvoir viole le droit et le libre choix citoyen". D'où l'importance, selon le RCD, d'aller vers une alternative politique et non pas une alternance clanique, comme le souhaite l'actuel régime. Pour le RCD, "les conjectures et l'agitation qui accompagnent la maladie du chef de l'Etat tendent à imposer, une nouvelle fois, un candidat du consensus ou un homme providentiel" en vue de baliser le terrain pour une éventuelle alternance clanique, en lieu et place d'une alternative démocratique. Le RCD avertit ainsi sur cette option qui, selon lui, ne fera qu'exacerber la crise de légitimité qui frappe les institutions et aggrave la défiance, lourde de risques, qu'oppose la société à l'Etat. Alors que l'Algérien aspire, rappelle le RCD, à "une organisation transparente du champ politique pour s'extraire d'une conception du pouvoir qui vampirise tous les espaces et pollue la scène politique et médiatique". Le postulat du RCD a suscité l'assentiment de l'ensemble des participants dont des représentants de la classe politique nationale et régionale, des syndicalistes, etc. Ces derniers n'ont pas manqué de formuler de nombreuses suggestions pour enrichir davantage le document, (convention nationale), soumis par le RCD. Celles-ci visent, entre autres, "à l'adaptation du régime politique et des institutions aux réalités historiques, sociales, culturelles et à la compétitivité économique". Les participants à la rencontre organisée, hier et avant-hier, par le RCD à Sidi-Fredj ont réaffirmé les fondamentaux sans lesquels il ne peut y avoir de Constitution démocratique. Ils citeront, entre autres, l'autonomie individuelle et les libertés fondamentales dont celles liées à la liberté d'expression, de pensée, de conscience, qui sont des garants du respect de l'émancipation du citoyen et de son libre arbitre. Ceci, tout comme ils ont rappelé le principe fondamental d'une "Algérie républicaine, démocratique et sociale". Saluant la réflexion engagée par le RCD dans une conjoncture caractérisée par l'intolérance et la désinformation pour créer une dynamique permettant au peuple algérien de débattre librement de son destin, les participants lancent désormais un appel aux spécialistes pour "se joindre à la dynamique créée autour de cette convention afin d'apporter leur expertise quant aux formules et aux démarches les mieux indiquées pour affiner le travail devant préciser les référents et la substance du projet ultime devant servir d'offre politique alternative à la nation algérienne". F A Nom Adresse email