RéSUMé : Fouzia remercie Samia pour son soutien. Elle a conscience que sa collègue est mauvaise conseillère. Elles ne voient pas les choses sous le même angle. Kamel l'attend dans le hall du bâtiment. Il semble calme, mais ce n'est qu'en apparence. Dès que Fouzia lui dit ce qu'elle a sur le cœur, il se met à la secouer devant les passants... - Mets-toi en tête que je ne veux plus entendre parler de toi ! Sors de ma vie ! Ne t'avise plus à m'écrire ou m'envoyer des photos ! Tu entends ? Kamel ne se rend pas compte qu'il lui fait mal, à tel point qu'elle crie de douleur. - Lâche-moi ou je hurle ! Lâche-moi ! Tu n'es qu'une brute sous ton apparence d'homme bien et pieux ! Pars, je ne veux plus te voir ! Va au diable ! S'il y a un Dieu sur terre, tu brûleras ici-bas ! - Toi aussi ! Mais gare à toi si tu tentes de troubler ma vie familiale ! l'avertit Kamel. J'ai de l'argent, des amis bien placés et d'autres peu fréquentables ! Si tu fais un geste déplacé, tu le payeras ! - Alors, comme ça, s'écrie-t-elle, tu penses m'envoyer des voyous ? Tu es tombé bien bas mon cher ! Si tu veux t'en prendre à moi, sache que je ne vais pas me laisser faire ! Finalement Samia avait raison ! J'aurais dû porter plainte ! Mais ce n'est pas trop tard ! - Si tu le fais... - Si je vois quelques voyous traîner sur mon chemin, tu peux être sûr que je le ferai ! Tes menaces ne m'en empêcheront pas ! J'ai perdu mon temps avec toi ! Toute ma vie, rectifie-t-elle. Alors ne me menace plus et pars d'ici ! - Va au diable et n'oublie pas, si tu tentes de me créer d'autres problèmes, ta vie deviendra un enfer ! Fouzia soupire et décide de partir. Elle ne l'écoute plus. Elle ne veut plus l'entendre. Elle ne se tourne pas pour voir s'il la suit. Elle presse le pas. Elle n'a qu'une envie : rentrer chez elle. Lorsqu'elle arrive devant le hall, elle tombe sur des voisins qui la regardent étrangement. Ils la suivent du regard, semblant hésiter à s'adresser à elle. Mais elle est trop pressée pour se poser d'autres questions. Elle monte chez elle, et là, elle est surprise de trouver la porte défoncée. Elle n'en revient pas. Elle pousse la porte, hésite à entrer, consciente que le ou les voleurs pouvaient être encore à l'intérieur. Elle aperçoit son salon sens dessus dessous, les portes du bahut ouvertes, complètement vidé de son contenu. La vaisselle a été cassée, les débris de verre traînent à travers tout le salon. Même les tableaux n'y ont pas échappé. Il lui semble entendre des bruits de pas à l'intérieur. Elle n'ose plus avancer, craignant pour sa vie. Elle recule. Les mains tremblantes, elle sort son portable et appelle la police. - Je vous en prie, venez ! Quelqu'un est entré chez moi ! Tout est par terre ! J'ai peur de rentrer chez moi ! J'ai entendu du bruit ! - Donnez-nous votre adresse ! Nous allons envoyer une voiture de patrouille, la plus proche, chez vous ! - Oui, faites vite ! - Allez chez vos voisins ! La voiture est en route... Redonnez-moi votre adresse, votre nom... Elle donne son adresse, son nom et ne raccroche pas. L'agent continue à lui poser des questions, à la rassurer. Elle refuse de frapper chez les voisins qui auraient dû donner l'alerte en entendant les bruits en son absence. Elle redescend et attend dans le hall, restant accrochée au téléphone. Elle a les jambes qui tremblent. Elle s'assoit sur les premières marches de l'escalier. Elle se prend la tête entre les mains, craquant pour la énième fois de la journée. Elle pleure sans retenue, n'entendant plus rien, ne voyant pas les policiers arriver. Il lui semble entendre les menaces de Kamel. Elle se demande s'il n'est pas derrière ce qui est arrivé. Car son enfer a bel et bien commencé... (À suivre) A. K. Nom Adresse email