RéSUMé : Samia a convaincu Fouzia qu'il l'avait utilisée jusqu'au jour où elle avait des problèmes de santé. La rupture a eu lieu un mois après son opération. Très remontée, le lendemain elle envoie un pli contenant des photos d'eux à la clinique. Mais elle ne se sent pas mieux. Elle regrette d'avoir écouté Samia... - Tu ne devrais pas avoir de regret. Je comprends pourquoi il agissait comme ça avec toi ! Il savait que tu étais faible et incapable de sortir les crocs même quand il le faut ! Ma pauvre, tu as gâché ta vie pour lui ! Lui gâcher quelques nuits ou le reste de sa vie ne serait que justice ! Mais Fouzia ne partage pas cet avis. Elle ne trouvera pas la paix et le bonheur en mettant le chaos dans la vie de Kamel. La politique du chaos, elle y est contre. Si elle pouvait récupérer les photos, elle le ferait sans hésiter. - Sa femme ne m'a rien fait, ses enfants non plus ! Ils souffriront de savoir qu'il était avec une autre pendant des années, dit-elle. Ils ne méritent pas de vivre cette épreuve ! Ils ne m'ont rien fait, ils ne sont pas responsables du drame que je vis ! - Je veux bien te croire, réplique Samia. Mais c'est à lui de bien se tenir s'il veut les préserver ! Il a agi sans scrupule, pourquoi pas toi ? - Je refuse d'entrer dans ce jeu malsain ! Je ne veux plus en parler ! Elle attend que sa collègue se soit éloignée pour prendre son téléphone. Elle appelle chez Kamel. Elle est déçue de trouver la ligne occupée. La nuit passée à appeler chez lui les a marqués au point de décider de laisser décrocher, pour ne plus être importunés. Elle recompose le numéro de portable de Kamel. Elle n'est pas surprise d'entendre l'opératrice. Elle raccroche et cette fois appelle à la clinique. La secrétaire est encore là. Elle demande après Dr Kamel. - Il est absent ! Voulez-vous un rendez-vous ? - Oui. La secrétaire médicale prend note de son nom. Le rendez-vous est dans un mois. Fouzia la remercie, puis raccroche. Elle ne tente pas de finir son travail. Elle n'a pas le choix. Elle ramasse ses affaires et quitte l'entreprise. Elle marche dans la rue, pensant à comment faire pour récupérer les photos. Si elle avait pu joindre Kamel, elle l'aurait prévenu pour qu'il aille chercher l'enveloppe et détruire les photos. - Hé ! Arrête-toi ! Fouzia a le cœur qui manque un battement avant de reprendre une course folle. Elle se fige en voyant Kamel venir à elle, visiblement furieux. Elle se doutait bien qu'il allait réagir, mais là, elle prend peur et recule. -Mais qu'est-ce que tu as fait ? Qu'est-ce qui t'a pris de me harceler au téléphone ? Et puis ces photos ! Mais tu es folle ma parole ! Kamel est hors de lui. En quelques enjambées, il la rattrape et la saisit par les épaules et se met à la secouer. - Aïe ! Aïe ! Tu me fais mal !, crie-t-elle. Lâche-moi ! Sans l'intervention d'un vieux couple, il n'aurait pas lâché prise. Fouzia manque de tomber quand il la libère alors que le vieux couple l'entoure. -Allah yehdik !, dit le vieux à Kamel. Quoi qu'elle ait fait, pourquoi faire un scandale dehors ? Attendez d'être seuls ! - Oui, vous avez raison ! Alors que la vieille proteste et veut les séparer, Kamel l'attrape par le bras et l'entraîne jusqu'à sa voiture garée quelques mètres plus loin. Elle prend peur quand il ouvre la portière et tente de s'enfuir mais il la pousse à l'intérieur. - Mais qu'est-ce qui t'a pris ? Fouzia est sans voix, terrorisée comme jamais elle ne l'a été. Kamel s'est mis derrière le volant et démarre vite, au risque de percuter une voiture qui arrivait en sens inverse. Fouzia crie, portant la main, à ses yeux... (À suivre) A. K. Nom Adresse email