RéSUMé : Fouzia regrette de l'avoir suivie au commissariat. Cet endroit n'est pas fait pour un homme comme Kamel. L'agent à la réception le connaît. Quand il parle de l'appeler, Fouzia lui demande de ne pas le faire. Elle s'agrippe à Samia, la forçant presque à sortir du commissariat... - Mais tu es folle de le laisser libre ! s'écrie Samia en la suivant dehors. Fouzia, attends-moi ! Tu dois être forte ! Tu ne le vois pas, mais il abuse de ta faiblesse même quand il n'est pas présent ! Tu dois te l'enlever de la tête et dépasser tes peurs ! S'il sait que tu as porté plainte, il n'osera plus t'approcher ! - Non, je ne porterai pas plainte ! Je rentre chez moi ! - Il est peut-être en train de t'attendre, la prévient Samia. Si tu veux, je t'accompagne ! Fouzia s'arrête une fois qu'elles sont loin du commissariat. Elle ne veut plus l'écouter. Elle s'efforce de sourire et la remercie. - Non, je me suis remise de mes frayeurs et je pense pouvoir me débrouiller seule ! S'il y a quoi que ce soit j'appelle la police ! - Appelle-moi ! Je viendrai avec mon mari ! Je ne te laisserai pas affronter cette épreuve toute seule ! Tu peux compter sur moi ! - Merci pour ton soutien ! Je t'appelle s'il y a quoi que ce soit ! Fouzia part la première et rentre directement. Elle regarde autour d'elle, espérant que Kamel ne serait pas assez fou pour l'attendre dans les alentours. Elle manque de s'évanouir lorsqu'il la surprend à l'intérieur du hall. Elle veut rebrousser chemin, mais il a deviné ses pensées et s'est mis devant la porte. - Si tu me touches, menace-t-elle, j'ameute tout le bâtiment ! - Je voudrais seulement te parler, dit-il. Elle réalise que sa colère est tombée. Il lui paraît plus calme. Cela la rassure. - Je suis épuisée, répond-elle. Si tu veux, on se voit demain ! - Non, non, maintenant, insiste-t-il. On doit tirer les choses au clair ! Fouzia hésite. Elle a de nouveau peur. - Je ne partirai pas d'ici sans avoir discuté avec toi ! Elle ne veut pas l'inviter chez elle, leur nid d'amour. Même si elle le connaît depuis longtemps, elle ignore si son calme est juste une apparence et s'il dissimule sa colère ! - Allons dehors, propose-t-il. Fouzia le suit. Ils marchent dans la rue. Kamel a toujours le visage fermé. - Qu'est-ce qui t'a pris ? Je ne te connaissais pas aussi mauvaise ! Pourquoi as-tu envoyé ces photos ? Qu'est-ce que tu voulais provoquer ? Ma colère ? Celle de ma famille ? Ou mettre le chaos dans ma vie familiale ? - Je ne voulais pas, répond-elle. Je cherchais un moyen de les récupérer, avoue-t-elle. Sincèrement, j'ai regretté... Mais je ne savais pas quoi faire ! J'ai appelé ta secrétaire ! J'étais perdue... Crois-moi Kamel, si c'était à refaire, je m'y prendrais autrement ! - Et tu aurais fait quoi ? Fouzia s'arrête et le regarde dans les yeux. - Je n'en sais rien, répond-elle en s'emportant, des larmes aux yeux. Tu... Du jour au lendemain, je ne faisais plus partie de ta vie ! Tu ne voulais plus de moi ! Tu as fait de notre histoire d'amour une simple aventure que tu voulais oublier ! J'ai passé toute ma vie à t'aimer sans rien te demander ! J'étais là quand tu le voulais, où tu voulais, lui rappelle-t-elle en essuyant ses larmes. Comprends ma colère, elle est légitime ! J'ai toutes les raisons du monde de t'en vouloir ! Toi tu as ta vie, ta femme, tes enfants ! Moi, je n'ai rien ! Rien... - A qui la faute ? s'écrie Kamel en l'empoignant par les épaules. C'est trop tard maintenant ! On n'a plus rien à faire ensemble ! Il faut l'accepter et passer à autre chose ! Tu comprends ? Il s'emporte et la secoue violemment sous les regards choqués des passants... (À suivre) A. K. Nom Adresse email