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Algeristan
Publié dans Liberté le 22 - 07 - 2013

On l'attendait. Chaque Ramadhan a droit à son lot de mécréants "casseurs" de jeûne débusqués par les Vigiles de la Vertu. Nos services arrivent toujours à en cueillir quelques-uns, quitte à aller les déloger d'un chantier de Aïn El Hammam ou dans la cafeteria insoumise dans un village perdu du côté de Tigzirt.
Pour l'exemple, peut-être. Mais sûrement aussi pour montrer aux "frères" que l'Etat s'acquitte consciencieusement de sa mission sacrée. Si le projet de la grande mosquée ne suffisait pas, peut-être que le harcèlement des mauvais pratiquants finira-t-il par les convaincre que la religion est bien défendue par le pouvoir en place et qu'il n'est, alors, nul besoin de porter un "vrai" parti islamiste au pouvoir. Le syndrome Belkhadem, en quelque sorte.
Mais il ne faut pas croire que les agents qui traquent le transport d'alcool, pourchassent les non-jeûneurs ou vérifient la chasteté des filles croisées en douteuse compagnie, ne le font que pour exécuter les directives rigoristes de leurs chefs. Ils le font aussi pour le compte de leur propre conviction intégriste. En effet, l'engagement dans ce genre d'intervention est parfois tel que le seul impératif d'ordre public ne suffit pas à l'expliquer.
L'Ecole fondamentale est passée par là. Depuis tant de générations. Le glissement s'étant opéré de manière progressive, la frontière chronologique entre une société algérienne susceptible de se concevoir dans un Etat de droit régi par des règles civiles d'organisation et une société dont les membres ne se représentent aucune autre autorité que celle, divine, que leur traduisent les imams et les milliers d'exégètes autoproclamés. Même si, dans notre droit, certaines lois séculières subsistent chez la plupart des Algériens, y compris dans les institutions, il n'y a, mentalement, plus de place au droit positif.
Au lieu de réformer l'Etat, l'on a réformé la société. Pour les besoins du compromis avec un islamisme belliqueux qui menaçait le système dans sa survie, le pouvoir lui a cédé les institutions formatrices de la société du futur (Ecole, mosquées, mouvement associatif, mouvement sportif, eh oui !...). Ce faisant, il croit avoir gardé la main sur les institutions qui lui assurent le contrôle immédiat de la société : la force publique, la justice, le budget... Mais c'est oublier que toutes les institutions recrutent dans la société. Et que toutes les recrues ont subi l'épreuve du même "tronc commun" culturel, celui de l'Ecole fondamentale, de l'ENTV, des "akhina" de quartiers.
Dans les années 1990, nous avons vu les parents se convertir aux religions de leurs enfants, celle qui privilégie les apparences qui uniformisent au fond spirituel qui libère. Celle qui concilie les manifestations d'un regain de religiosité avec une recrudescence, mesurable celle-là, de la délinquance et du crime.
De la même manière que ces parents, surpris par la violence de leurs enfants fraichement convertis à l'islamisme, ont dû obtempérer à leurs sommations rédemptrices, le pouvoir devra s'adapter à l'idéologie dominante de son personnel : celle qui se moque de l'ordre d'ici-bas, puisqu'elle donne les moyens du salut ultime.
Le jour où le système voudra céder la place à la République du droit et de la modernité, il se rendra compte que, chacun ayant choisi sa chapelle confessionnelle, plus personne n'en veut !
M. H.
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