On pensait que les délestages de l'année passée, qui avaient perturbé citoyens et commerçants et dont tout un chacun se rappelle les désagréments subis, étaient les dernières et relevaient de l'histoire ancienne. Apparemment, ce n'est qu'une illusion, malgré les déclarations optimistes et suffisantes des différents responsables de Sonelgaz. Cette entreprise, hier encore un des fleurons qui subsistent de l'époque socialiste, n'est aujourd'hui que l'ombre d'elle-même. Morcelée en une multitude de filiales aux missions imprécises et une direction générale amputée de prérogatives dont la prise de décision, Sonelgaz se complait dans cette position de monopole puisque la concurrence est interdite aux portes du marché libre. Il est vrai que la gestion de l'électricité et du gaz relève de la souveraineté nationale, mais ce n'est pas pour autant que le client paie les frais de l'impéritie, à tous les niveaux. Un entrepreneur basé à la zone industrielle de Rouiba a attendu six mois pour que son usine soit branchée à l'électricité, alors que les machines étaient déjà là. Simple exemple pour illustrer et ajouter que la position de monopole ne signifie nullement faire la pluie et le beau temps ou réagir à la tête du client. Ces délestages inattendus sont une preuve supplémentaire que les affirmations sont loin d'être prises comme argent comptant. Pourtant, le Premier ministre, lui-même, a reçu le premier responsable de l'entreprise pour lui demander ce dont il a besoin comme financement pour ne plus jamais entendre parler de délestage. Il est question d'un montant de 400 milliards de dinars. Reste que pour passer les marchés d'acquisition de transformateurs ou de centrales, il faut des appels d'offres. La faute incombe-t-elle uniquement aux responsables ? Certainement pas. Il faut nuancer et rappeler que l'entreprise relevait d'un certain Chakib Khellil qui avait droit de regard et la décision pour la passation des marchés. En attendant, ces coupures de courant perturbent le client qui se trouve obligé de jeter ses victuailles et les commerçants qui pestent contre la chaîne du froid arrêtée. Résultats dont il ne faut pas s'étonner : des cas d'intoxication dont certains graves. Et pourtant, cette entreprise est la seule qui vous prive de son produit au moindre retard de paiement. O A [email protected] Nom Adresse email