En annonçant la convocation de 108 299 souscripteurs inscrits dans les programmes location-vente 2001 et 2002, le DG de l'AADL n'a pas prêché dans la traditionnelle langue de bois pour parler des erreurs commises dans la gestion de cette formule citoyenne. Il en veut sans les nommer, à tort ou à raison, aux anciens gestionnaires dont les erreurs remontent à la surface au fil du temps. Lors de la conférence de presse qu'il a animée en présence du représentant et conseiller du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Madani, sur le bilan de l'actualisation des nouveaux souscripteurs aux programmes 2001 et 2002, Lyes Beniddir a critiqué la méthode de prise en charge de la gestion courante en créant la filiale Gestimmo (gestion immobilière), organisme étatique censé être à l'écoute des locataires, mais qui a montré plutôt beaucoup d'insuffisances. "Ce qu'il fallait faire au départ, c'était de créer un syndic privé comme on en trouve partout dans le monde et non un organisme public allant à contresens de ses tâches", observe l'ancien cadre du secteur. Il faut reconnaître, en effet, que les appels incessants des locataires pour différentes interventions ne sont pas suivis dans l'urgence nécessité. "Comment peut-il en être autrement lorsque les moyens mis en service tels que les bâches à eau, pour ne citer que celles-ci, ne sont pas aux normes requises", précise le DG de l'AADL. Il y va de même pour les ascenseurs dont la majorité connaît des pannes fréquentes ou sont carrément à l'arrêt. Bien que le premier responsable de l'AADL donne quand même une version réaliste des faits ayant conduit à cette situation à savoir que "les statistiques fournies jusqu'ici montrent que sur 10 ascenseurs en panne, 8 le sont par la cause des locataires qui les utilisent beaucoup plus comme monte-charges en ne respectant pas le poids autorisé", ajoutant que l'agence gère par le biais de ladite filiale pas moins de 1 456 ascenseurs répartis sur les sites de 24 wilayas. "Rien que pour le mois de Ramadhan, 1 200 interventions ont été enregistrées", notera le responsable. En somme, l'agence est actuellement au stade de fin de diagnostic concernant un tas de problèmes, et en premier lieu celui des ascenseurs, devenu insupportable pour les locataires notamment ceux habitant les immeubles à grande hauteur. "Constituant un des soucis majeurs du ministre, cette question a fait l'objet d'une importante réunion ayant abouti au lancement d'un premier avis d'appel d'offres avéré infructueux et suivi par un deuxième dont le résultat est positif. L'intervention de nos différents partenaires nous permettra de régler définitivement dans un proche avenir le problème récurrent des ascenseurs", a confié M. Beniddir, qui attire l'attention que rien ne sera possible sans le civisme des utilisateurs. À titre indicatif, les réparations intervenues sur 600 ascenseurs en 2012 ont coûté pas moins de 5,6 milliards de centimes alors que les sept premiers mois de l'année en cours ont mobilisé plus de 6 milliards pour 455 ascenseurs réparés. Quant au cas des gardiens sanctionnés mais qui gardent toujours leurs logements, le directeur de l'AADL a fait savoir que là aussi le choix de ces derniers a été fait de manière fantaisiste. "Certains sont des repris de justice", s'écrie-t-il et de clarifier les choses : "Ceux qui ont été sanctionnés de licenciement seront délogés par la voie de la justice. Je ferai tout pour appliquer la réglementation". Au registre relatif aux nouveaux souscripteurs des anciens programmes 2001 et 2002, le directeur de l'AADL a annoncé que 108 299 dossiers ont été enregistrés depuis le démarrage de l'opération en janvier et qui s'est poursuivie jusqu'en juillet dernier, après une prolongation des délais de deux mois. Sur ce chiffre, explique le responsable, 76 000 souscripteurs ont répondu aux convocations, dont 3 800 ont reçu des ordres de versement, alors que le reste des demandeurs ont trouvé individuellement règlement à leur problème. Il faut aussi savoir que sur 17 800 dossiers filtrés de la première tranche, 1 688 cas ne sont pas conformes alors que l'AADL a déposé plainte contre 268 dossiers en flagrant délit de falsification de certificat de résidence. Concernant les nouveaux souscripteurs 2003/2004/2005, l'AADL a enregistré 30 000 souscripteurs qui seront convoqués par Internet dès que le site Web de l'agence sera renforcé et capable de traiter un nombre important de demandeurs. Le site AADL qui est hébergé au Cerist sera opérationnel en septembre prochain. Cette méthode informatisée traitera toutes les demandes dans la transparence, conclut Lyes Beniddir. À noter, enfin, que l'AADL a la charge de gérer la réalisation de 150 000 logements à travers 24 wilayas et dont la durée de livraison se situe entre 24 et 30 mois, sachant que le problème du foncier comme l'a précisé son directeur, est réglé. Rendez-vous pris pour 2015 ? Espérons-le. A. F Nom Adresse email