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Un grand nombre de chômeurs diplômés
Conclusions de l’étude du BIT sur la situation de l’emploi
Publié dans Liberté le 17 - 02 - 2004

L’informel continue d’absorber une bonne partie de la demande.
La demande d’emploi en Algérie a enregistré de profondes mutations tout au long des dernières décennies sous l’effet des modifications que la population a connues dans sa structure. La population en général a vu son taux de croissance décliner de 2,5% en 1990 à 1,5% en 2000 avec, pour conséquence, la position du pic des arrivants sur le marché du travail en 2001.
Même l’offre de travail a connu un profond bouleversement sous l’effet des réformes et de la récession durable qui a marqué l’économie algérienne, avec, notamment, des pertes d’emploi estimées à 400 000 postes dans le secteur public économique, principalement dans le bâtiment et l’industrie, et une modification sensible de la structure de l’emploi en faveur des services et de l’administration. Les femmes se présentent de plus en plus sur le marché du travail, brisant ainsi les pesanteurs sociologiques. Mais cette arrivée massive des femmes s’explique surtout par la progression de la pauvreté et la dynamique du secteur informel drainant davantage de femmes sur le marché du travail, permettant ainsi au travail à domicile d’augmenter sensiblement.
Le chômage des diplômés constitue un paradoxe dans une économie qui fonctionne encore avec une proportion importante de main-d’œuvre occupée sans aucun niveau. Parmi les diplômés universitaires au chômage en 1998 (recensement général de la population et de l’habitat), 48% sont des licenciés, 35% des ingénieurs et 17% des postgradués.
Le chômage des universitaires a induit deux phénomènes sociaux particulièrement préjudiciables : la dévalorisation sociale des diplômes et l’impulsion d’un fort courant d’émigration des jeunes diplômés vers l’étranger. Le chômage des jeunes a toujours été supérieur au chômage des adultes, note le BIT. Ce phénomène est inquiétant à maints égards, car l’aggravation de ce taux indique, si besoin est, que le niveau des dépenses consenties par l’État pour l’emploi des jeunes depuis 1989, n’a pas réussi à contenir la progression du chômage juvénile en Algérie, même si les dispositifs mis en œuvre ont certainement contribué à réduire la tension sociale sur le marché du travail, notamment dans les villes. Reprenant les données du RGPH de 1998, on estime à 22 000 enfants âgés de moins de 15 ans qui travaillent en Algérie. Plus de 60% d’entre eux se trouvant dans le monde rural. Pourtant, le travail des enfants a manifestement repris dans les grandes villes. La résurgence de ce type de travail serait liée, certes, à l’avancée de la pauvreté dans le pays, mais aussi aux fortes déperditions du système éducatif et illettrisme, sinon à l’analphabétisme. Pour le BIT, le secteur privé qui, dans le cadre des réformes économiques, a connu un essor remarquable en termes de créations d’entreprises, de valeur ajoutée et de projets d’investissement, apparaît comme l’élément déterminant dans la constitution de l’offre d’emplois futurs en Algérie. Ces perspectives prometteuses au regard des intentions d’investir enregistrées restent, cependant, à confirmer face à ses propres handicaps (management, capacité de financement) et aux contraintes de son environnement (accès aux crédits bancaires et aux terrains). L’administration, qui a vu ses effectifs augmenter sensiblement en dix ans ne peut présenter, dans l’avenir, une offre d’emploi aussi importante en raison des surplus qui la caractérisent et de la réforme en cours de préparation qui doit la concerner.
Le secteur public économique qui a, en une dizaine d’années, progressivement perdu sa place prépondérante dans la structure de l’emploi et du produit intérieur brut ne semble pas en mesure d’apporter sa contribution décisive à la résorption du chômage. Du coup, le BIT recommande l’adoption d’une démarche de conception et de mise en œuvre d’une politique nationale de l’emploi, d’élaboration d’un plaidoyer à diffuser dans le cadre d’un réseau de partenaires pour la promotion de cette politique et l’approfondissement des éléments d’émergence de la politique nationale de l’emploi en vue de les traduire en terme de mesures de politiques économiques et sociales œuvrant à la création d’emploi.
M. R.


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