Sorti chez Belda Diffusion, le nouvel album de l'artiste, qui évolue en France, se distingue par ses arrangements modernes et l'introduction de nouveaux instruments dans la musique andalouse. Il revient dans cet entretien sur son élaboration. Liberté : Pourriez-vous nous parler, même brièvement, de votre nouvel album, Machamim ? Amine Khettat : Mon dernier album s'intitule Machamim (senteurs constantinoises). Il est sorti chez Belda diffusion en Algérie, et chez Believe en France. Cet album comporte deux parties principales, la première est une suite de pièces dans le mode zidane, allant de la plus lente à la plus vive. À ce propos, j'ai effectué une recherche personnelle afin d'explorer des textes qui n'ont pas été chantés jusque-là, ou très peu chantés. La seconde est composée d'extraits de pièces folkloriques constantinoises dans le mode rhaoui, auxquelles j'ai apporté quelques arrangements personnels ainsi que l'introduction d'instruments peu classiques comme la guitare sèche et la guitare basse. Comment avez-vous travaillé sur cet album ? Il y a eu tout d'abord un travail d'étude par rapport au programme global à enregistrer. J'ai réfléchi à quel genre de musique je voulais offrir à mon public, cette réflexion est très importante car c'est là que se définit le profil de l'artiste. Ensuite, une fois le programme global défini, j'ai fait une recherche personnelle par rapport aux textes de manière à ne pas rechanter toujours les mêmes. Cela me permettait de mettre en valeur quelques pièces. Enfin, il y a eu le travail d'arrangement qui a été en partie réalisé avec les membres de mon ensemble, avec qui je partage une grande complicité et à qui je voudrais témoigner ma plus grande reconnaissance en les citant : Zahia Boumaïza, Noureddine Aliane, Khalil Redouane, Amrane Rarrbo, Hichem Dehili, Tassadit Smail ainsi que M. Jacques Lombard. Je précise également que l'enregistrement a été réalisé au studio du Bélier, à Paris. Quelle est la touche particulière que vous apportez ? Mise à part mon interprétation vocale qui donne déjà un autre parfum à ces pièces, ce sont mes arrangements ainsi que l'introduction de nouveaux instruments qui donnent un nouvel aspect à ces pièces sans pour autant les dénaturer. Est-ce qu'une tournée promotionnelle (en Algérie ou en France) est prévue ? Actuellement, je prépare un grand hommage à l'un des maîtres de la musique constantinoise qui s'appelle Brahim Amouchi. Cet hommage aura lieu le 30 novembre prochain au Centre culturel algérien à Paris, et comportera la projection d'un film documentaire sur la vie du maître, réalisé par Farid Djouama, ensuite il y aura des témoignages en live de quelques personnes qui ont connu le maître. Et enfin, il y aura un concert musical que je donnerai en compagnie de mon ensemble. Je remercie d'ailleurs toute l'équipe du Centre culturel algérien de Paris qui a permis à ce projet de voir le jour. S. K. Nom Adresse email