Le président américain, son homologue français et le Premier ministre britannique sont pour une résolution du Conseil de sécurité prévoyant de possibles sanctions, y compris un recours à la force en cas de manquement du régime de Damas. Les rebelles syriens n'affichent désormais que "mépris" pour Barack Obama, après l'accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique du régime de Bachar Al-Assad. Les chefs de l'insurrection de l'intérieur et de l'extérieur estiment que Moscou et Damas ont "conspiré" pour gagner du temps afin d'intensifier leur campagne contre ceux qui cherchent à renverser Bachar Al-Assad. Une appréhension balayée par la Maison-Blanche, qui a saisi au vol la perche de secours tendue par le Kremlin. Obama a même consenti à accepter l'idée que le démantèlement de l'arsenal chimique de la Syrie d'ici à mi-2014 ouvrait la voie à la paix négociée sous les auspices de l'ONU avec la médiation de Lakhdar Brahimi chargé de revitaliser Genève II. Pour la forme, "les Etats-Unis ont clamé qu'ils allaient bombarder la Syrie, puis, quand l'heure est venue, ils ont eu peur", se désolent des responsables de la rébellion. Si les groupes islamistes ont regretté l'abandon du projet de "punition" contre Bachar Al-Assad dont ils espéraient tirer d'autres bénéfices, à commencer par la redynamisation de leurs implantations décriées par les populations, les autres segments de la rébellion sont également devenus très critiques vis-à-vis des Occidentaux, considérés par eux jusque-là comme des soutiens indispensables. Les stratèges de l'ASL (Armée syrienne de libération) racontent que les attaques contre les sites militaires de Bachar Al-Assad leur auraient permis de conquérir du terrain et de lancer l'offensive décisive contre Damas. La rébellion aurait pris avantage de la situation. Tandis que l'opposition dénonce l'"indifférence" de la communauté internationale qui "se fiche" de ce qui se passe en Syrie, dans les rues de la capitale syrienne, l'accord russo-américain a provoqué un soulagement, mais a surtout fait naître l'espoir que l'entente entre Moscou et Washington perdurera pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans leur pays. L'atmosphère est détendue, selon des reporters de la presse internationale qui ont tous mis l'accent sur la baisse de la tension et que la "guerre n'est plus d'actualité". Les Damascènes leur ont affirmé avoir désormais plus d'espoir après cet accord et que, peut-être, ils pourront en finir avec le terrorisme. Hommes et femmes veulent croire que l'accord et sa suite logique marcheront, car "les Syriens meurent et souffrent tandis que l'économie est dans un piètre état". D. B Nom Adresse email