Cette enveloppe est destinée à moderniser les équipements et à remettre en marche la coquerie qui était à l'arrêt. L'Etat algérien décide de manière officielle et définitive de reprendre en main le complexe sidérurgique d'El-Hadjar. Un accord sera signé samedi prochain entre le ministre du Développement industriel et de la Promotion des investissements, Amara Benyounès, et le patron du géant mondial de l'acier, le groupe indien, Mittal. Les deux parties ont convenu d'un plan de développement industriel de l'usine de Annaba. Pour atteindre un tel objectif, l'Etat investira, conformément à cet accord, la somme de 960 millions de dollars. Cette enveloppe est destinée à moderniser les équipements et à remettre en marche la coquerie qui était à l'arrêt. Ce qui portera, désormais, les parts de l'Etat à 51% et celle de l'actionnaire indien à 49%. Le but recherché à travers ce rachat d'actions est d'augmenter les capacités de production à 2,2 millions de tonnes/an. Le complexe, faut-il le souligner, n'a pas concrétisé les prévisions du million de tonnes d'acier annuellement depuis sa reprise par ArcelorMittal en 2001. L'année dernière, il n'a produit que 580 000 tonnes d'acier. ArcelorMittal, qui détenait auparavant 70% du complexe contre 30% pour le groupe public Sider, n'a pas les moyens financiers pour accompagner ce plan de développement. Cette contrainte l'a poussé à céder 21% de ses actifs au profit de Sider. La reprise par l'Etat algérien du complexe d'El-Hadjar selon la règle 51/49 avait été évoquée en février dernier, parallèlement aux négociations sur la convention d'investissement en vue de l'augmentation des capacités de production du complexe. Les discussions regroupaient des responsables du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements avec des dirigeants d'ArcelorMittal Annaba. Les difficultés financières auxquelles fait face le groupe indien sur le plan international se sont immanquablement répercutées sur sa filiale algérienne. ArcelorMittal Annaba est confrontée, ces dernières années, à des difficultés financières au point de frôler une cessation de paiement en janvier 2012. Cette issue avait été évitée grâce au sauvetage assuré par la Banque extérieure d'Algérie (BEA), qui lui a accordé un crédit bancaire de 14 milliards de dinars, dont 9 milliards destinés au rachat de la dette d'ArcelorMittal auprès de la banque française Société Générale. Tous ces efforts sont destinés à augmenter la production du complexe sidérurgique, qui reste toujours en deçà des objectifs assignés. Selon un précédent accord, ArcelorMittal s'engagerait à se maintenir dans le capital de sa filiale algérienne pour une durée minimum de sept ans. L'Indien devrait s'occuper de la gestion du complexe. En cas de décision de désengagement, la cession se ferait sur la base d'un prix prédéfini dans ledit accord. Le précédent accord, conclu en 2012 sous l'ancien ministre Mohamed Benmeradi, prévoyait qu'ArcelorMittal conserverait la totalité de ses parts. Mais cet accord avait été annulé par Cherif Rahmani qui a entrepris de nouvelles négociations sur la base d'une participation majoritaire de l'Etat algérien. La nouvelle configuration de l'actionnariat de l'entreprise est ainsi représentée à 51% par l'Etat algérien, dont 46% par le groupe Sider et 5% par le Fonds national d'investissement (FNI). Les 49% d'actifs restants sont détenus par la filiale algérienne d'ArcelorMittal. B. K. Nom Adresse email