Produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), la société de production Dirah, avec le soutien du ministère de la Culture-Fdatic, ce film raconte le destin tragique du petit Titi qui n'a pour seul ami que son fidèle compagnon, son chien Jumbo. Le chanteur et compositeur Khaled Barkat revient dans l'univers artistique cette année en signant une nouvelle œuvre. Ce retour ne vise pas le milieu musical, mais le septième art. Connu aussi pour ses talents de comédien, Khaled Barkat a porté cette fois-ci la casquette de réalisateur en créant son premier long-métrage. D'une durée d'une heure quarante, Titi a été présenté dans la matinée d'hier à la salle Ibn Zeydoun lors d'une projection presse. Quant à l'avant-première, elle s'est tenue dans la soirée, dans la même salle, en présence du réalisateur et des comédiens du film. Produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et la société de production Dirah, avec le soutien du ministère de la culture-Fdatic, ce film sociodramatique raconte le destin tragique du petit Titi. C'est l'histoire d'un petit garçon de 3 ans qui se perd en suivant un chiot. Le gamin se retrouve chez une famille qui l'exploite jusqu'au jour où il décide de fuir avec son chien Jumbo. Avec son fidèle compagnon, il traverse les quartiers d'Alger en essayant de survivre à la loi du plus fort. Le rôle de Titi a été interprété remarquablement bien par le comédien en herbe Messili Adem. Agé de 12 ans, l'adolescent était naturel dans son rôle et il s'est approprié son personnage avec aisance et professionnalisme. À ce sujet, le réalisateur a indiqué lors du débat que "les enfants ont interprété leur rôle avec spontanéité. Ils ne sont pas comédiens mais ils ont su jouer avec naturel". Et de raconter avec le sourire : "Pendant le tournage, ils piquaient des fous-rires interminables, cela m'énervait et je devenais méchant". Concernant le film, plusieurs incohérences sont constatées, et l'histoire tombe dans de nombreux clichés à la sauce des fictions de télévision. En effet, la trame de ce long-métrage donne l'impression d'être un feuilleton sans épisode, condensé dans une durée de 1h40 minutes. La maman (Malika Belbey), qui a perdu son fils, est complètement dépressive et perd complètement les pédales en finissant à l'asile psychiatrique. Le beau-père de Titi, joué par Mustapha Laribi, est le méchant de l'histoire, il manigance des plans machiavéliques à l'encontre de sa femme pour avoir son héritage. Le petit Titi, en errant dans le quartier d'El-Harrach, fera des rencontres et vivra des aventures qui le forgeront à chaque fois. À travers ces rencontres, le réalisateur revient sur des sujets récurrents comme la harga, consommation de drogue par les jeunes et les enfants livrés à eux-mêmes. Le dénouement du film se termine par un joli happy end et, bien sûr, le bien fini par triompher sur le mal. Pour son premier film, Khaled Barkat signe une œuvre qui se laisse regarder malgré quelques imperfections, Titi a été l'occasion de découvrir de véritables révélations comme le jeune Messili Adem. H M Nom Adresse email