L'histoire de ce film aux allures de Rémi sans famille est celle d'un enfant abandonné par son père et le parcours semé d'embûches qu'il va entreprendre, pendant huit ans de cavale, de souffrance, de bonnes et de mauvaises rencontres. Un film qui lui ressemble tente-t-on de nous dire. Un film sur l'enfance comme l'est resté encore au fond le chanteur, acteur et désormais réalisateur Khaled Barkat qui avec Titi signe son premier long métrage fiction. L'enfance et les difficultés qui vous acculent à grandir parfois trop vite. Une coproduction de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et la société de production Studio Dirah, avec le soutien du ministère de la Culture via le Fdatic. Un long métrage sur lequel Khaled Barkat retrouvera son ami Allal Yahiaoui, directeur photo après s'être rencontrés sur le plateau de tournage du film La citadelle de Mohamed Chouikh et dans lequel il officiait en tant qu'acteur. Que raconte ce film aux allures de Rémi sans famille? C'est l'histoire d'un enfant abandonné par son père et le parcours semé d'embûches qu'il va entreprendre, pendant huit ans de cavale, de souffrance, de bonnes et de mauvaises rencontres. Issu d'une famille aisée, Titi disparaît le jour de son 3e anniversaire en suivant un chiot au dos d'un camion. Il chute au sein d'une famille cupide qui le garde dans l'espoir d'une récompense. En attendant, le jeune enfant est exploité. Quelques années sont passées, maltraité, il décide de s'enfuir en compagnie de ce chien devenu grand lui aussi. Alors que son beau-père alias Mustapha Laribi n'en éprouva aucun chagrin suite à sa disparition, sa mère campée par Malika Belbey est hospitalisée par son mari, à force de chagrin. Elle perd aussi sa mère et devient donc fragile, seule à la merci de son mari qui veut accaparer la clinique familiale de son épouse en tentant de lui faire signer des papiers par tous les moyens, même illégaux. De son côté, la mère continue mordus à espérer revoir un jour son fils. Titi, lui, de son côté fait l'apprentissage de la vie en découvrant la jungle des hommes, leur cupidité, leur désespoir, leur envie de harga et leur bonté pour certains. En effet, derrière la grisaille que Khaled Barkat a voulu dessiner, quelques rares moments de répit et de douceur vont se présenter devant lui en la personne de cet imam qui lui apprendra à lire et à écrire jusqu'à le soigner, après une grave blessure au grand dam de sa vie. Cet homme au ton juste est interprété par le comédien Mohamed Arslane Lerari. Titi fera aussi la connaissance d'une belle et jeune demoiselle, alias Souhila Mallem une coiffeuse qu'il prendra le temps d'aller voir quasiment chaque jour. Une amitié amoureuse d'adolescent toute gentille et tendre qui perturbera un peu l'enfant. Car ce dernier voyait au fond de cette fille, sa mère. Ecrit par Khaled Barkat qui signe aussi les dialogues, le film se laisse voir avec attendrissement bien qu'il pêche par certains manques de consistance au niveau du dialogue et des rôles de compositions qui s'apparentent plus à une mise en scène télévisuelle, laquelle mise en scène. D'ailleurs l'on s'est demandé si ce long métrage ne sied pas plutôt comme feuilleton télé avec des rebondissements pour chaque épisode. Il est regrettable aussi de cloisonner certains comédiens dans des registres uniques confortables et ne pas les risquer à d'autres. Le cas de Malika Belbey dans l'éternel rôle de la femme éplorée devient redondant à la longue et las. On saluera toutefois la fraîcheur et maîtrise de jeu des enfants dont Adem Messli dans l'incarnation de ce garçon sauvage qui fera connaissance d'autres garnements comme lui, en se liant d'amitié avec un en particulier, en le sauvant de la noyade quand d'autres périront dans la mer après avoir pris une barque de fortune pensant aller avec en Italie. Titi est un petit film naïf et sensible, mais qui se veut développer des sujets bien durs comme l'est la vie? tantôt faite de sacrifices, de joie et de malheur. Khaled Barkat calé derrière sa caméra pour une fois, se laissera aussi pousser la chansonnette pour illustrer sa BO pour nous faire tirer peut-être des larmes. Une chanson émouvante, mais qui prenait par moment le dessus sur l'image. Ce qu'il ne faut pas faire au cinéma.