Au quatrième jour des négociations entre les protagonistes, le dialogue national se poursuivait entre le parti au pouvoir Ennahdha et ceux du Front du salut, qui ont soumis les noms de leurs candidats à la commission du processus gouvernemental. La commission du processus gouvernemental relevant du dialogue national a réceptionné, avant-hier, les propositions des partis politiques concernant les personnalités dont l'une aura la charge de former le nouveau gouvernement de compétences nationales. Contacté à ce sujet, le député Moncef Chikhrouhou nous a affirmé que tous les représentants des partis allaient se réunir pour traiter les candidatures des personnalités présentées par chacun des partis. "Nous allons nous pencher sur ces candidatures et les traiter minutieusement avant de porter notre choix sur la personnalité qui méritera le poste du futur chef du gouvernement, sur la base, notamment, de la compétence et d'un programme qu'elle devra présenter", nous a révélé M. Chikhrouhou. Ce dernier nous a en outre expliqué que le nom du futur chef du gouvernement ne sera pas révélé avant une semaine, après la mise en place de l'instance supérieure indépendante pour les élections, celle-ci sera seule habilitée à fixer la date des prochaines échéances. "Après cela, le futur chef du gouvernement sera chargé de former son cabinet, et ce, dans un mois au plus tard", nous a révélé la même source. Selon certaines indiscrétions, le Front du salut national aurait proposé Ahmed Mestiri – l'on ne sait comment il pourra gérer ce poste à 87 ans ! –, Mansour Moalla, Mokhtar Trifi, Radhi Meddeb. Alors qu'Ennahdha aurait soumis les noms de Hamadi Jebali, Abdelkrim Zbidi, Mohamed Ayachi Ajroudi, Chedli Ayari et Lotfi Ben Jeddou. Seul Ettakatol qui a livré trois noms s'est refusé par la voix de son porte-parole, Mohamed Bennour, à dévoiler l'identité des candidats que son parti soutient arguant que "nous avons décidé de respecter l'engagement commun de ne pas livrer aux journalistes les noms choisis par chaque parti, le but étant de ne pas semer le trouble parmi l'opinion publique". Enfin, une séance plénière s'est tenue hier au siège du ministère des Droits de l'homme avec la participation des chefs des partis politiques signataires de la feuille de route du Quartet. Cette réunion sera consacrée à l'examen de la liste des noms proposés et à la mise au point des critères selon lesquels il sera procédé au maintien ou au rejet de telle ou telle candidature. Le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), Mohamed Attia, a indiqué dans la même journée d'hier que les 21 partis participant au dialogue national ont proposé plus d'une vingtaine de personnalités pour la présidence du gouvernement. Selon lui, on retrouve parmi ces personnalités Mustapha Kamel Nabli (l'ex-gouverneur de la Banque centrale de Tunisie), Ahmed Mestiri, Mohamed Ennaceur, Abdelkarim Zbidi, Mustapha Filali, Radhi Meddeb, Mohamed Ayachi Ajroudi et Mokhtar Trifi. Attia a souligné en marge d'une rencontre entre des représentants de la LDTH et le président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafar, que l'annonce officielle des noms proposés devait se faire hier, et que les participants au dialogue national ont moins d'une semaine pour s'entendre. à l'issue de la réunion de son bureau politique, la 3e voie a confirmé les noms de Mustapha Kamel Nabli, Mohamed Ennaceur (ex-ministres en 2011) et Mohamed Marzouki (homme d'affaires) qu'elle propose pour le poste de chef du gouvernement. Salah Chouaïeb a expliqué que la 3e Voie a choisi des profils issus du monde de la finance, car la Tunisie fait face à une situation économique difficile. I. O. Nom Adresse email