Vers une séquence rose ? En dépit du drame de Tiguentourine, les compagnies internationales sont toujours intéressées par l'investissement dans le secteur pétrolier algérien. C'est ce que confirment le reportage et les articles sur la mise en service du gisement d'El-Merk. Les chances de découvertes de nouveaux gisements de pétrole, de gaz conventionnel et non conventionnel sont très fortes. Le potentiel en gaz de schiste, de pétrole de schiste ou de gaz compact est énorme. Les compagnies pétrolières internationales ne sont pas restées insensibles à ces bonnes nouvelles. Ce qui fait dire à un expert que l'Algérie est entrée dans une nouvelle ère pétrolière et gazière. Une séquence dans l'histoire des hydrocarbures où les coûts de découverte et de développement seront beaucoup importants. Dans la foulée, Sonatrach compte mettre le paquet au cours des cinq prochaines années. Sur un investissement global de 100 milliards de dollars, environ 60 milliards de dollars seront consacrés à l'amont, c'est-à-dire à l'exploration et au développement de gisements. Le P-DG de Sonatrach lance un appel du pied aux compagnies étrangères pour s'engager dans ce pari de mise au jour d'importantes quantités de pétrole et de gaz. Car le partenariat reste stratégique. Il est le moyen le plus rapide, le moins risqué et le plus avantageux en termes d'acquisition de nouvelles technologies pour développer les ressources nationales en hydrocarbures. Pas à n'importe quel prix. Il s'agit pour l'Algérie d'obtenir des partenariats gagnant-gagnant. En contrepartie de l'apport technologique, l'Algérie s'apprête à faire des concessions fiscales et même en termes de profit oil via les amendements à la loi sur les hydrocarbures. Or, les intérêts algériens ne peuvent être défendus que si les interlocuteurs algériens des compagnies étrangères sont intègres et compétents. Là, Sonatrach, en dépit de ses importantes richesses humaines, a un gros effort à réaliser en termes de recyclage, de mise à niveau des connaissances et de renforcement de son pouvoir de négociation. Régler les problèmes environnementaux liés à l'exploitation du gaz de schiste devra constituer un préalable à l'extraction de ces quantités d'hydrocarbures. Cependant, ces compagnies attendent la mise en œuvre des textes d'application de la nouvelle réglementation encadrant le secteur algérien pour voir plus clair et s'impliquer davantage. La période préélectorale n'arrange pas les choses. Elle augure un nouvel attentisme. Mais comme les compagnies internationales ont une vision sur la durée, elles seront attirées en grand nombre si nous savons intelligemment les intégrer dans nos objectifs de renouvellement des réserves et d'augmentation des productions de pétrole et de gaz. Nom Adresse email