Les 10 �lus de la commune de Boumerd�s ne d�mordent plus. Ils maintiennent la pression contre leur pr�sident, Sarni Mohand, �lu du Parti des travailleurs. Ce dernier r�pond par des accusations graves. Point de preuves n�anmoins. Les pourfendeurs du chef de l�ex�cutif communal de l�ex- Rocher noir exigent toujours sa destitution. Ils ont �tabli le 24 janvier 2009 un PV chez un huissier de justice. Cette d�cision a �t� confirm�e le 31 janvier lors d�une d�lib�ration qui a regroup� les �lus au si�ge de l�APC. Le premier f�vrier une autre r�union s�est d�roul�e pour conforter cette d�cision. Ce groupe demande �galement l�application de l�article 55 du code communal. Les contestataires ont par cons�quent transmis la r�solution de destitution � la chef de da�ra, laquelle, selon les membres de cet ex�cutif, l�a approuv�e avant de la transmettre au wali. Au terme de l�article 41 du m�me code, le wali est en effet tenu d�ex�cuter toute d�lib�ration dans un d�lai de 15 jours. Par ailleurs, il y a quelques jours, M. Berkane, �lu FLN au sein de cette APC, faisait une d�claration au Soir d�Alg�rie r�clamant une enqu�te sur la gestion de la commune. Il a confirm� de mani�re officielle cette exigence dans une lettre jointe � la d�lib�ration destituant le pr�sident. Au volet de la politique partisane, un �lu de la m�me liste que le pr�sident Sarni nous a indiqu� que les d�put�s Taazibt et Djoudi, membres de la direction nationale du PT ont tent� de faire pression sur les trois autres �lus de ce parti pour les amener � se d�marquer de cette action de destitution. L�op�ration n�a pas abouti. �Ils (les deux d�put�s, ndlr) nous ont r�unis � Boumerd�s et �tabli un PV de r�conciliation que nous avons tous refus� de signer�, dira en l�occurrence notre vis-�-vis. �Un �lu a bel et bien sign� ce PV�, clamera le P/APC. Pour rappel, la gestion de la commune de Boumerd�s �choit � une liste qui a eu le soutien du PT. 4 �lus sur les 11 que compte cette assembl�e sont issus du parti trotskiste alg�rien. Sur ce dossier, nous avons tent�, � plusieurs reprises, de prendre contact avec la chef de la da�ra de Boumerd�s, en pr�cisant, � sa secr�taire l�objet de notre sollicitation. Il semblerait que celle-ci n�est pas dispos�e � s�exprimer sur le sujet pour �clairer davantage l�opinion publique. Au niveau du cabinet du wali diverses interpr�tations nous ont �t� communiqu�es, comme par exemple le chef de l�ex�cutif n�avait pas encore re�u la lettre des contestataires. On nous a, en second lieu, expliqu� que le wali a l�galement 8 jours pour prendre une d�cision, et par la suite que le patron de l�ex�cutif de la wilaya a bel et bien re�u cette fameuse d�lib�ration mais que la loi lui conf�re un mois de r�flexion. A bien lire le code communal, hormis l�article 41, point d�autre pr�cision dans cette loi. Il semblerait, en outre, que des �lus opposants ont �t� approch�s par des hauts responsables de la wilaya. A l��vidence, ceux qui soutiennent Sarni seraient, d�apr�s ce que laissent entendre les contestataires, parmi ceux qui ont b�n�fici� de privil�ges (chalets, autorisations d��riger des locaux commerciaux�) de la part du P/APC. �Ces responsables veulent obstruer notre action. Certains sont all�s jusqu�� nous menacer�, ass�ne un vice-pr�sident. �Faux !� r�torque le P/APC que nous avions joint par t�l�phone. Les opposants rendent public, par le biais de documents li�s au retrait de confiance, un grand nombre de griefs retenus contre leur pr�sident. �Mauvaise gestion, laisser-aller, n�gligence des affaires administratives de la commune, signature d�autorisations sans informer l�assembl�e�, rapportent-ils. �Nous n�avons d�lib�r� qu�une seule fois depuis le d�but de notre mandat�, d�plore Djenadi, membre de l�assembl�e, et ce, en pr�sence de deux vice-pr�sidents. De son c�t�, le P/APC, joint au t�l�phone, n�est pas all� avec le dos de la cuill�re pour fustiger ses adversaires. �Ils ont profit� de mon absence pour une formation de trois mois et la maladie de mon fils pour squatter l�APC et occuper le terrain. Je vous affirme que Khellat (vice-pr�sident, ndlr) a intoxiqu� mon fils qui est actuellement d�pressif.� Pri� de donner plus de pr�cision, il dira en substance qu��il lui a fait prendre des produits toxiques ! Des cachets !� Il faisait allusion � des psychotropes. Contact� par nos soins sur ce point pr�cis, le vice-pr�sident Khellat (PT) d�ment cat�goriquement ces accusations et ass�ne : �Son fils, je ne le connais m�me pas.� Concernant le trafic des chalets, M. Djenadi pr�cisera que �c�est mon confr�re du FFS et moi-m�me qui avions d�pos� plainte bien avant le P/APC qui a, je vous le rappelle, distribu� ill�galement ces habitations�. Pour preuve, il nous remet la copie d�une d�cision sign�e par le P/APC. �J�ai sign� avec eux leur plainte et j�ai d�pos� une autre en tant P/APC�, d�fend Sarni. Dans cette affaire de chalets, l�opinion publique reste effar�e. Elle parle d�une v�ritable bande organis�e qui a agress� moralement et physiquement dans leurs chalets des familles afin de les expulser de ces habitations pour les r�cup�rer et les revendre. Une longue lettre sign�e par des universitaires victimes de ces agissements est en notre possession. Toutes les autorit�s �taient inform�es de ce qui se passait dans les sites de chalets. A ce propos, le parquet de Boumerd�s a ouvert une enqu�te et l��lu mis en cause a �t� suspendu. Des repr�sentants populaires et les citoyens n�h�sitent plus � faire des rapprochements entre ces agresseurs et le P/APC, s�agissant de sa passivit� devant ces actes. Selon des sources s�res, il y a aussi passation d�un march� dans des conditions douteuses. Ce dossier risque d��tre l�objet d�une enqu�te. Les contestataires nous ont fait, en outre, part d�une r�union qui a regroup� par deux fois 6 entrepreneurs chez le P/APC. Objectif de cette rencontre, selon eux, faire pression sur les contestataires afin qu�ils abandonnent leur action pour d�choir Sarni de la pr�sidence. �Je d�ment la tenue de cette r�union. C�est eux qui sont venus � l�APC chacun avec sa liste d�entrepreneurs pour monopoliser la commune�, r�plique le pr�sident qui enfonce le clou. �Un entrepreneur a remis � un �lu un sac d�argent.� Pri� d�assumer publiquement sa d�claration contre cet �lu qu�il a cit� nomm�ment, il s�est r�tract�.