C'est suite à une plainte d'un promoteur ayant déposé sa demande pour obtenir son permis de construire que le chef de service de l'urbanisme a été sanctionné. Le chef de service de l'urbanisme de l'APC de Constantine et son adjointe chargée du service de la planification ont été officiellement démis de leurs fonctions en fin de semaine, avons-nous appris auprès du maire, Seiffedine Rihani. La mauvaise réputation du service d'urbanisme, notamment en ce qui concerne l'octroi de permis de construire, a poussé le P/APC à réagir et à prendre une telle décision. Selon nos informations, c'est suite à une plainte d'un promoteur ayant déposé sa demande pour obtenir son permis de construire que le chef de service de l'urbanisme a été sanctionné. Le promoteur qui attendait ces documents depuis des mois a finalement constaté que les dossiers de 104 lotissements (et dont l'étude a coûté 150 millions de centimes) ont mystérieusement disparu des bureaux du service d'urbanisme. M. Mechouche est également accusé implicitement d'être derrière le pourrissement de son service, plusieurs dossiers de citoyens sont en souffrance depuis des mois. Plusieurs citoyens qui ont déposé une demande de permis de construire s'impatientent pour avoir l'autorisation, certains ont déposé leur requête depuis plus de trois ans. C'est notamment le cas dans la zone industrielle Palma, où des commerçants affirment que pour obtenir un permis de construire, il fallait débourser des sommes d'argent et passer obligatoirement par un bureau d'études appartenant à un proche responsable du service d'urbanisme, installé à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Un responsable travaillant au niveau de l'APC nous explique que lors du dépôt de dossiers, les services d'urbanisme ne délivraient pas de récépissé, contrairement à ce que prévoit la loi. Selon notre interlocuteur, les responsables font pression sur les citoyens, et c'est ce qui cause tous les retards enregistrés dans le traitement des dossiers. Il ajoutera que la plupart des citoyens ignorent que la loi stipule qu'au terme d'un délai de 45 jours, ils sont en droit de saisir la justice. Cette affaire risque en tout cas de faire couler beaucoup d'encre dans les prochains jours, assure-t-on. Pour sa part, le P/APC nous affirme qu'il va convier les journalistes à une conférence de presse pour révéler les motifs de ce licenciement. Signalons que suite à une inspection qu'il a effectuée à travers le service de l'urbanisme, le P/APC a constaté que les bureaux avaient été désertés par leurs occupants, c'est la raison pour laquelle il a pris la décision de changer les serrures de cette structure. Le maire a décidé ensuite de défalquer une journée de salaire aux salariés fautifs, une mesure qui n'a pas plu à ces derniers qui ont organisé un sit-in, mercredi dernier, devant les bureaux de l'APC. D B. Nom Adresse email