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Les médias sociaux et l'illusion du changement
Le tribalisme à l'heure de facebook
Publié dans Liberté le 07 - 11 - 2013

Les médias sociaux ont aboli les frontières dans un contexte de résurgence des formes tribales. C'est que dans une société où s'affrontent continuellement modernité et tradition, le rapport de l'utilisateur à cette évolution technologique répond aux attentes individuelles, bien qu'il reste imprégné par le lien au groupe social. Dans ce contexte, comment le pouvoir appréhende-t-il ces nouveaux médias qu'il n'arrive pas à censurer ? Deux universitaires ont décortiqué la problématique, mardi à Montréal, lors d'une conférence organisée dans le cadre des activités du Festival du monde arabe (FMA). Réda Benkoula, journaliste et sociologue algérien installé au Canada, admet que le lien social ne s'effrite pas, malgré la généralisation des nouvelles technologies. C'est que pour M. Benkoula, la structure sociale, basée sur l'idéologie patriarcale, prend le modèle familial comme référence aux relations sociales, qui s'étend de la sphère privée à la sphère publique. "Les Algériens ne sont pas de simples consommateurs passifs, mais des usagers qui s'approprient un mode de communication et l'adaptent à un espace qui dispose de sa propre dynamique régulatrice des comportements collectifs", affirme le conférencier. Pour ce dernier, les comportements des utilisateurs des médias sociaux, notamment facebook, sont influencés par la structure d'internet qui leur permet de changer d'identité, où certains n'hésitent pas à provoquer leurs correspondants sur la toile pour s'exprimer ou pour critiquer le pouvoir.
Le pouvoir qui semble tolérer la critique sur les médias sociaux reste à cheval sur certaines lignes rouges à ne pas dépasser. Le jeune blogueur Abdelghani Aloui l'a vérifié à ses dépens. Pour avoir partagé sur son réseau, pourtant réduit, des photomontages du chef de l'Etat et du Premier ministre, le blogueur est jeté en prison ; il est poursuivi pour atteinte aux corps constitués et apologie du terrorisme. "Facebook, en tant qu'espace de socialisation, constitue pour les internautes une échappatoire vers un monde meilleur, même si le discours démagogique du pouvoir ne voit son utilisation que sous le prisme d'un déficit de communication dans le pays", dira encore l'intervenant. Selon une étude du site internet World Stat (IWS) l'Algérie comptait en 2012 plus de 4 millions d'utilisateurs facebook. Cependant, une certaine méfiance est de mise devant les anonymes aux intentions inconnues et qui s'invitent aux discussions, souvent pour les polluer. À titre d'exemple, en Tunisie et en Egypte, les médias sociaux ont contribué à la chute des despotes qui se voyaient indéboulonnables. Quid alors du Printemps arabe sur les réseaux sociaux ? Portant un regard anthropologique sur les médias sociaux, Aziz Fall, un Egyptien qui enseigne à l'université McGill de Montréal, ne croit pas à la révolution de la souris et du clavier. Pour lui, c'est le fossé informationnel qui a fait que le net s'est démocratisé. Citant l'affaire Edward Snowden, l'agent qui a dévoilé le vaste plan des écoutes US, M. Fall reste persuadé que les NTIC de manière générale font partie d'un plan de diversion qui ouvre des brèches pour un exutoire collectif. "Autrement dit, comment se fait-il qu'avec un simple clic, on a l'impression d'avoir participé à la révolution", s'interroge-t-il. Le sociologue admet qu'internet donne l'illusion de changer le monde. Or, d'après lui, la révolution ne se fait pas par Twitter ou facebook ; elle se fait dans la rue.
Y. A.
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