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Portraits et Bio-Express
Candidats à la candidature
Publié dans Liberté le 26 - 02 - 2004

Neufs candidats ont accompli le dernier geste de candidature : dépôt du dossier auprès du Conseil constitutionnel. Neuf candidats portant des projets de société différents et postulant à la magistrature suprême pour des objectifs aux antipodes les uns des autres. Leur portrait est furtivement esquissé.
Saïd Sadi
Lui s’est construit contre le système.
Étudiant, il embrasse la cause amazighe pour en devenir une figure de proue.
Très vite, il place la revendication identitaire dans le contexte de la démocratie en Algérie.
Il est arrêté et jugé par le tribunal de la sécurité de l’État en fonction durant les années de la pensée unique. Après avoir fréquenté le FFS d’Aït Ahmed, il fonde en 1985, la Ligue des droits de l’Homme. Incarcéré de nouveau par la Cour de la sécurité de l’État, il passe deux années dans le pénitencier de Tazoult (Batna).
Après octobre 1988, il crée son parti, le RCD, pour militer contre le système qui a fait faillite dans tous les domaines, tout en s’opposant à l’instrumentalisation de l’islam.
Son projet, une Algérie démocratique ouverte sur les valeurs universelles.
Il refuse de participer à la présidentielle de 1999 au motif que les jeux étaient faits. Auteur de plusieurs livres, Sadi, âgé de 54 ans, est né à Aghrib (Tizi Ouzou).
Il fait partie du groupe des dix.
Abdelaziz Bouteflika
Président sortant, sa biographie se confond étroitement au système depuis 1958, date du premier coup d’État fomenté par l’état-major de l’armée des frontières contre le Gouvernement provisoire et qui a inversé le principe de la primauté des civils sur les militaires, établi deux années auparavant par la plate-forme de la Soummam.
Proche de Houari Boumediene, il avait estimé être son dauphin après sa disparition en 1978.
L’armée en avait décidé autrement et il a dû effectuer ce qu’il a appelé plus tard sa traversée
du désert dans le Golfe arabique où il s’est forgé des amitiés.
Rappelé aux affaires après la démission du président Liamine Zeroual, sa candidature adoubée par l’armée passe comme une lettre à la poste en 1999 dans un scrutin inédit avec la défection de ses 6 rivaux, la veille de l’élection.
Bouteflika promet de continuer son programme dont le moins que l’on puisse dire est resté en l’état.
Ses concurrents ont annoncé passer au peigne fin son bilan. Âgé de 69 ans, Bouteflika est né à Oujda (Maroc), ce que ne dit pas sa biographie officielle.
Ali Benflis
Patron du FLN d’où veut l’extirper Bouteflika, il est, lui, de la seconde génération de la guerre.
Enfant du système, il est persuadé que le système peut se muer en s’insérant, sans arrière-pensée, dans le jeu démocratique.
Ce n’est pas qu’un conflit de génération, Benflis est reconnu comme un fervent militant de l’État de droit.
Avant de basculer dans la politique, il a fait une brillante carrière de juriste qui a culminé avec sa participation à la fondation de la Ligue algérienne des droits de l’Homme en 1987.
Fidèle à son attachement aux droits de l’Homme, il démissionna de son poste de ministre de la Justice en 1991 au motif que les droits de défense n’étaient pas garantis dans les centres d’internement prévus par la loi portant état d’urgence.
Né à Batna, âgé de 60 ans, Benflis, qui a accompagné Bouteflika jusqu’en 2003, dit l’avoir fait non pas pour l’homme mais pour un programme que Bouteflika a foulé. Benflis fait partie du front des dix pour des élections démocratiques.
Sid Ahmed Ghozali
A fait partie de la première promotion de technocrates du système. Diplômé de la prestigieuse école parisienne des Ponts et Chaussés, il a affûté ses armes dans le secteur roi pourvoyeur du beurre et de l’argent du beurre : les hydrocarbures.
À la mort de Boumediene, il est exilé, dans une ambassade (Belgique) d’où Merbah le rappelle pour le remettre à flot en qualité d’argentier du pays. Hamrouche lui confie le poste de ministre des Affaires étrangères, avant de lui céder la primature en juin 1991.
Face à la déferlante islamiste, il était persuadé qu’il pouvait organiser des législatives honnêtes et propres (1991).
Au final, le pays est entré dans une grave crise sécuritaire. L’assassinat du président Mohamed Boudiaf en 1992 le pousse à reconnaître qu’il était en dehors des centres de décision.
Il fait acte de candidature à la présidentielle de 1999, mais il ne sera pas retenu par le Conseil constitutionnel, n’ayant pas réussi à collecter les 75 000 signatures.
Il crée alors son propre parti, le Front démocratique, qui connaîtra le même sort que Wafa d’Ibrahimi. Agé de 64 ans, Ghozali est né à Tighenif (Oranie).
Taleb Ibrahimi
Est également un élément du système mais toujours dans sa périphérie.
Fils de Bachir Ibrahimi, le fondateur de l’association des Oulémas, il a été considéré pendant longtemps comme l’une des figures de l’intelligentsia du système.
Boumediene fait appel à lui pour fixer l’identité arabo-islamique de l’Algérie dans sa charte nationale en 1976. Dès lors, il occupe des fonctions de premier plan. Dans le FLN, il représentait le courant islamique conservateur et, après avoir essayé — durant la décennie terroriste — de blanchir l’ex-FIS, il s’est résolu à se jeter à l’eau en créant son propre parti, Wafa, que Bouteflika a refusé d’agréer. San’égidiotiste, Ibrahimi s’était porté candidat à la présidentielle de 1999 pour se retirer de la compétition la veille du scrutin.
Ibrahimi se propose de réaliser la synthèse entre arabo-islamisme et berbérité, entre l’islam et temps moderne.
Membre du groupe des dix, Ibrahimi, natif de Sétif, il est le doyen de la cuvée 2004. Il est âgé de 72 ans.
Louisa Hanoune
C’est en quelque sorte la cerise sur le gâteau. Une femme candidate à la magistrature suprême est une première dans la région. Hanoune en a tout le pédigree : c’est une militante au long cours. Elle embrasse la politique au sein du courant trotskiste de l’Organisation socialiste internationale et participe à la création de la Ligue algérienne des droits de l’Homme en 1985. Elle connaîtra la prison, au même titre que d’autres militants des droits de l’Homme. En 1990, elle crée son parti, le PT, pour fustiger les options néolibéralistes des gouvernements successifs. Sant’égidiotiste, elle a toujours prôné le dialogue avec les islamistes, notamment avec le parti dissous. Âgée de 56 ans, Hanoune est née à Chefka (Jijel).
Abdellah Djaballah
C’est un islamiste et il s’assume. Tout jeune, il commence son apprentissage dans les mosquées où il est initié au travail associatif. Il est emprisonné à plusieurs reprises, parfois dans les mêmes cellules que les militants des causes démocratiques. Dans la foulée du pluralisme, refusant de se fondre dans le FIS ou dans le MSP, il fonde son propre parti, Ennahda. Sant’égidiotiste, il fait état dans ses déclarations de son opposition au terrorisme tout en appelant à une réconciliation nationale. En 1999, il se présente contre Bouteflika. Sa position frontiste le met en difficulté au sein d’Ennahda qu’il abandonne pour créer un nouveau parti, le MRN qui devient la principale force d’opposition au sein de l’Assemblée populaire nationale. Djaballah, âgé de 48 ans, est natif de Skikda. C’est le benjamin de la cuvée 2004.
Moussa Touati
Révélé au grand public lors des dernières législatives avec 8 sièges pour son parti, le FNA, il a gravité dans la périphérie du système. Il fait partie de “la famille révolutionnaire�. Après six années au sein de l’armée, il rejoint la vie civile, et en 1988, il fonde la Coordination nationale des
enfants de chouhada. Utilisant ce puissant lobby, il crée le FNA pour lutter pour un État de justice et d’équité.
Les législatives et les municipales de 2000 constituent pour lui une véritable rampe de lancement. Le FNA est présent dans l’APN et à la tête de plusieurs communes. Jeune quinquagénaire, Touati est né à Tablat (Médéa).
Ali Fawzi Rebaïne
C’est la surprise. Le parti AHD 54 qui, comme son nom l’indique, veut consacrer le serment de 1954, a réussi là où beaucoup de ténors ont échoué : collecter les signatures nécessaires pour franchir le seuil du Conseil constitutionnel. Rebaïne, s’il n’est pas sur les feux de la rampe médiatique, est un militant avéré des causes démocratiques. Il a connu les prisons de Berrouaghia (Médéa) et de Lambèse (Batna) pour atteinte à la sûreté de l’état.
Lui aussi est membre fondateur de la ligue des droits de l’homme (1985). En 1988, il a participé à la création du comité national contre la torture. Avant de créer AHD 54, en 1991, il met en place l’Association des fils et filles de chahids de la wilaya d’Alger.
Âgé de 49 ans, Rebaïne est né à Alger.
Portraits brossés
D. B.


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