Le réalisateur signe son retour avec le documentaire de 86 minutes, El-Oued, l'oued. En course pour l'Amayas d'or au Festival maghrébin, le film a aussi été retenu en sélection officielle à International Documentary Festival Amsterdam. Dans le cadre du 1er Festival culturel du cinéma maghrébin d'Alger, ce film signé Abdenour Zahzah, a été sélectionné dans la catégorie documentaire et il est en course pour le grand prix l'Amayas d'or (la clôture devait avoir lieu, hier, à la salle El-Mouggar). Après le tabac réalisé en 2010, grâce à son court-métrage Garagouz (une vingtaine de prix), le réalisateur revient cette fois-ci, avec son long-métrage El Oued, l'oued. Projeté en avant-première, jeudi dernier, à la cinémathèque d'Alger, un monde fou s'était déplacé pour découvrir le nouveau-né du réalisateur. D'une durée de 86 minutes, El Oued, l'oued comme l'indique le titre raconte l'histoire d'une rivière. Muni de sa caméra, Abdenour Zahzah et son équipe, longent le long de l'oued Sidi El K'bir qui "prend ses sources dans l'Atlas blidéen à 1525 m d'altitude, Il longe la montagne avant de croiser l'oued Chiffa. Ensuite, il traverse la plaine de la Mitidja et se déverse dans le Mazafran, trace la frontière entre les wilayas d'Alger et de Tipasa avant de mourir dans la Méditerranée avec le statut de fleuve". Une jolie promenade s'offre à nous à travers l'écran, des paysages naturels à couper le souffle, font découvrir la beauté d'une Algérie loin du bitume. Mais, cette beauté naturelle réserve des surprises à l'équipe de tournage, El Oued fait découvrir une autre facette à travers ses habitants. Loin d'être un conte de fée, El Oued, l'oued» narre la souffrance dans laquelle vivent ces habitants, qui sont abandonnés par tous, mais surtout par l'"Etat". "Nous n'avons pas de travail, nous dormons dans des bidonvilles avec des rats. Le gouvernement n'offre ni logement, ni rien de tout cela", confient à la caméra quelques jeunes issus des habitations précaires. Tout en marchant de l'avant et en continuant le chemin vers Mazafran, d'autres histoires sont racontées par ces personnalités, on retrouve un ancien moudjahid, un agriculteur, une femme d'un certain âge, des enfants et tant d'autres personnages aussi différents, mais qui partagent le même "oued". D'ailleurs, la rivière de Sidi K'bir est passé par de nombreux évènements : terrorisme (une belle planque dans la montagne pour les terroristes), implantation d'usine et "destruction d'un stade pour son implantation". Pour d'autres, l'oued n'a pas changé même s'"il sèche, il y aura encore de l'eau des années plus tard. Alors, que l'homme change constamment". El Oued, l'oued est une jolie toile peinte aux couleurs de la beauté de Dame Nature et des portraits de gens simples et spontanés. En somme, Abdenour Zahzah a offert une jolie promenade où on se laisse rapidement embarquer. H M Nom Adresse email