BOU ROUMI (EL-AFFROUN): Terrible accident ferroviaire : 2 morts Un terrible accident qui a coûté la vie à deux personnes à bord d'une Kangoo — un jeune de 23 ans et sa mère qui sortaient de la Maisonnette des chemins de fer où ils résident avec l'ensemble de leur famille — s'est produit vendredi dernier à 14h 03mn au niveau du passage à niveau automatique non gardé de Bouroumi et situé au détour d'un courbe, lors du passage du train rapide Alger-Oran. Les deux causes de ce drame qui a ameuté tout le hameau de Bou Roumi (plus de 2500 habitants ) et de nombreux citoyens d'El-Affroun (son chef-lieu de commune), profondément choqués, dont plusieurs centaines de personnes ont occupé la voie ferrée en signe de révolte pendant plus de deux heures, seraient liées au fait qu'en raison de travaux effectués en gare de Mouzaïa, la circulation des trains a été transférée sur la voie opposée et les barrières automatiques n'ont pas été actionnées à l'arrivée du rapide. Par ailleurs, le feu de signalisation du passage à niveau destiné aux automobilistes est en dérangement depuis plusieurs jours. Et le passage étant non gardé, il ne dispose pas de garde-barrière. D'où la colère de la population dirigée vers l'entreprise ferroviaire accusée de négligences, de "je-m'en-foutisme" et de tarder à prendre en considération les requêtes fondées portant sur des problèmes de sécurité émanant des responsables des petites gares de l'intérieur. Un important dispositif de sécurité déployé sur les lieux du sinistre et en gare d'El-Affroun, autorités civiles et militaires locales et de wilaya, responsables de la SNTF et des transports, Protection civile ont été dépêchées sur les lieux. La population insurgée dispersée vers 16h avait revendiqué le ralentissement des trains à 40 km/h à proximité de cette zone ou la suppression définitive de ce passage à niveau, ainsi qu'un garde-barrière. Cette dernière revendication a été aussitôt prise en compte. Mais le mal était déjà fait à travers un drame qui a vivement secoué toute la région où les défunts et leur famille étaient connus, respectés et estimés. Fatiha Seman Ils ont tenu une réunion à Ouzellaguen : Les rappelés de l'armée reviennent à la charge L'idée de relancer leur mouvement de protestation en vue de faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles était au centre des discussions lors de la réunion tenue avant hier à Ighzer Amokrane, dans la commune d'Ouzellaguen, ayant regroupé les membres de la coordination de la wilaya de Béjaïa des rappelés de l'Armée populaire nationale durant la période allant de 1995 à 1999. Selon le porte-parole de la coordination, Cherif Takorabet, l'un des délégués de la région est du pays au sein de la coordination nationale, pas moins de 25 membres représentants 13 daïras sur les 19 que compte la wilaya de Béjaïa ont pris part, avant-hier, à cette rencontre qui devrait provoquer un déclic face à l'insouciance des pouvoirs publics quant à la prise en charge de leurs doléances. "Nous ne sommes pas satisfaits des mesures prises dans la loi de finances 2014, notamment l'article 75 faisant allusion à l'indemnisation des rappelés de l'ANP. Nous demandons la prise en charge effective des onze points inscrits dans notre plate-forme de revendications, déposée le 4 avril 2012 auprès des services du Premier ministère", nous a déclaré M. Takorabet, affirmant qu'"en dépit des promesses du gouvernement, nous n'avons reçu aucune suite à ce jour. C'est pour cela que nous avons décidé de renouer avec la protestation. Nous allons encore descendre dans la rue pour faire valoir nos droits". Notre interlocuteur a tenu, par ailleurs, à nous informer qu'à l'issue de leur réunion d'hier, il a été décidé, en outre, de mener incessamment une campagne de sensibilisation auprès de l'ensemble des rappelés de l'armée, à travers un travail de proximité qui devra toucher les 52 communes que compte la wilaya de Béjaïa. "C'est une manière de mieux se préparer à la prochaine réunion des membres de la coordination nationale qui aura lieu avant la fin de ce mois de novembre. Il sera question de tracer une nouvelle feuille de route susceptible de redynamiser notre mouvement et décider des actions à entreprendre à l'avenir", a-t-il précisé. Pour rappel, la coordination des rappelés de l'armée réclame notamment une reconnaissance officielle, une régularisation vis-à-vis de la Sécurité sociale, droit d'accès à la retraite, ainsi qu'aux autres avantages sociaux, tels que le logement, l'emploi, les soins pour les blessés et les malades. "Nous voulons, nous aussi, bénéficier de la loi sur la réconciliation nationale et la concorde civile, de la prise en charge médicale et de la régularisation de nos dossiers vis-à-vis du service accompli durant la lutte contre le terrorisme", exigent-ils. KAMAL OUHNIA Nom Adresse email