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La révolution de mon père 40e partie
Publié dans Liberté le 11 - 11 - 2013

Résumé : Entre Azazga et l'Akfadou, des combats quotidiens éclataient. De valeureux hommes tombèrent au champ d'honneur les armes à la main. Amirouche décidera de la tenue d'un congrès le 20 août 1956. Le congrès de la Soummam, tenu dans la clandestinité au nez et à la barbe de l'ennemi, ranimera notre flamme patriotique et prouvera encore une fois que l'Algérie avait des hommes sur qui elle pouvait compter.
Les jours se suivent. Les embuscades aussi. Nous étions toujours en Kabylie, et cette fois-ci, nous nous sommes rendus à Fort national, où nous avions eu fort à faire face à l'ennemi. De vaillants combattants tombèrent au champ d'honneur.
Des blessés succombèrent à leurs blessures, et plusieurs frères furent arrêtés, jetés en prison, et torturés avant d'être passés à la guillotine. L'ennemi savait qu'il perdait du terrain alors il redoublait ses atrocités.
À Larbaâ Naït Irathen, nous récupérons Baya...
Papa avale une dernière gorgée de café, avant de se lever :
-Tu me tortures avec ces souvenirs, Yasmina...Je me sens fatigué ce soir...
-Très bien papa. Va te reposer, nous reprendrons demain.
-Toujours aussi tenace.
-Ah ! Je ne lâcherais pas le récit en si bon chemin...Je veux tout savoir sur cette révolution...Ta révolution.
Il secoue la tête avant de me toiser :
-C'est la révolution des hommes, Yasmina...Pas la mienne...C'est la révolution de ceux qui ont jugé opportun de faire quelque chose pour le pays et pour l'avenir des futures générations.
-Raison de plus donc, pour que tu me racontes la suite du récit...Tes souvenirs sont tellement vivants, qu'en les portant sur mon bloc-note, j'ai l'impression d'avoir fait un retour dans le passé...J'imagine donc aisément le maquis et ses affres.
-Tu peux imaginer..Mais dis-toi qu'il n'est point aisé de revivre cette époque....C'était horrible, insupportable, inhumain...la guerre dans toute sa laideur.
Il porte une main à sa tête comme pour y chasser des images trop cauchemardesques.
-Demain nous continuerons...Laisse-moi le temps de reprendre mes esprits...Tu m'as tellement emporté dans ce passé que j'ai encore du mal à croire que j'ai vécu toute cette tragédie.
Il était tard. Je ne pouvais me résigner à éteindre les lumières, sans mettre en ordre les passages les plus marquants du récit de mon père.
Quelque chose en moi me demandait d'être plus précise dans mes détails. Je savais aussi qu'il était grand temps de songer à revoir l'histoire de notre glorieuse révolution. Les quelques moudjahidine encore vivants pourront contribuer à nous éclairer davantage sur cette période.
Ils sont tous vieux maintenant...Certains sont malades et fatigués, et les contraindre à raconter cette étape de leur jeunesse ne fera que les chagriner davantage. Je sentais que mon père redoublait d'efforts pour me raconter la guerre avec précision. Je voyais son visage se crisper et ses traits se tendre. La souffrance se lisait en lui comme dans un livre.
Je dépose mon stylo pour m'installer devant mon ordinateur.
Peu importe le temps que j'y mettrais, mais je devrais me mettre tout de suite à écrire ce récit.
La nuit sera longue mais tant pis...Aux premières lueurs de l'aube, je tâcherais de prendre quelques heures de repos... La suite, je l'entamerai demain avec mon père... Baya était une jolie fille... Je l'avais compris aux premiers dires de mon père...Y a-t-il eu une idylle entre eux ? J'étais tellement curieuse de connaître la suite du récit, que je ne pris même pas la peine d'attendre que mon père termine son petit déjeuner pour lui demander de raconter la suite de son histoire.
Il sourit en me prenant par le bras :
-Tu veux connaître s'il y'avait eu quelque chose entre Baya et moi... N'est-ce pas.. ?
Je hoche la tête :
-Oui... Bien sûr... Je sais que c'est un peu indiscret de ma part... Mais disons que cela fait une petite note de gaîté dans tout ce cauchemar que tu as vécu.
-Eh bien, je crois que le maquis n'était pas l'endroit idéal pour dévoiler des sentiments...
Mais Baya que nous avions récupérer de Fort national, était d'une beauté à couper le souffle. Avec ses cheveux aussi blonds que les champs de blé, et ses yeux d'un bleu azur, elle ne laissait personne indifférent.
Un jour, alors que je souffrais d'une blessure au bras, elle me prit en charge. Tous les matins, elle venait discuter avec moi de tout et de rien.
Je ne cessais de la regarder. Avec son air de jeune première, elle était belle à damner un saint.
Un jour Fatiha surprit mon regard, et vint me tirer les oreilles en me sermonnant :
-Alors petit voyou, tu lorgnes la petite... ? Ce n'est pas gentil ça...Nous sommes au maquis.
Je souris :
-Je t'assure Fatiha que je n'y peux rien...Cette fille me rend fou.
-Elle en rend bien d'autres.
-Ah ! Je ne le savais pas...
-Eh bien, maintenant tu le sais....Tu veux que j'aille lui dire que ton cœur ne bat que pour elle ?
Je porte une main à ma bouche en secouant la tête :
-Non... Heu... Oui... Enfin... Je veux qu'elle sache que j'ai les intentions les plus nobles envers elle.
(À suivre) Y. H.
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