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La révolution de mon père 2e partie
Publié dans Liberté le 16 - 09 - 2013

Résumé : Parler de la révolution, c'est remonter dans les dédales de l'histoire de notre pays. Une histoire écrite au sang des martyrs. Mon père était un maquisard de la première heure... À l'instar des hommes de sa génération, il était fier de servir son pays. Il y avait aussi des femmes...
Ces femmes étaient à la fleur de l'âge. Elles étaient jeunes et belles et voulaient vivre dans la dignité et le respect. Pour cela, elles sacrifièrent leur jeunesse et quittèrent leur famille pour répondre à l'appel du devoir.
On les admirait bien sûr... Elles étaient les pionnières et un exemple de courage et de fierté. D'autres femmes finirent par rejoindre la cause... À travers tout le pays, des infirmières, des enseignantes, des femmes au foyer... enfilèrent le treillis. Les photos publiées dans la presse de l'époque témoignaient du rôle de ces femmes qui, faisant fi des tabous, s'initièrent au combat... Elles étaient pour la plupart montrées du doigt par les autorités coloniales, et leurs portraits étaient publiés dans les grands quotidiens de l'époque.
Recherchées ou pas, le mot d'ordre, pour elles, était le même : combattre l'ennemi et contribuer au recouvrement de la dignité de l'Algérie.
Tigresses, elles ne connaissaient ni la peur ni le recul. Des nuits entières, elles veillèrent sur les blessés et allèrent même jusqu'à chanter des berceuses pour adoucir les derniers moments d'un compagnon.
D'autres femmes étaient restées dans les villages ou les grandes villes. Tant qu'elles n'étaient pas suspectées, elles pouvaient circuler librement et sans crainte. Glanant des renseignements, ramassant de l'argent, des vivres ou des médicaments, elles avaient pour mission de remettre à des agents spéciaux leur butin et de surveiller certains "vendus".
Souvent aussi, on leur confiait des missions assez spéciales, qui consistaient à transporter des bombes et à les déposer dans des endroits désignés.
Mais dès que la mèche était vendue, elles montaient sans attendre au maquis.
Hélas, ce n'était pas le cas de toutes. Car si les soupçons étaient fondés, elles étaient prises, les mains dans les filets, jetées en prison, torturées, humiliées, violées, avant de passer à trépas.
Malgré tout, l'honneur était sauf... Elles n'avaient pas vendu leurs compagnons ni livré les secrets de guerre à l'ennemi.
Ces femmes-courage étaient dignes de la plus grande considération. Rien ne pouvait faire oublier leur abnégation, leur sacrifice et leur bravoure. Plus d'une avait laissé son tortionnaire sur sa faim, ou admiratif devant ses exploits.
Mon père pousse un soupir :
-Pourquoi veux-tu me faire rappeler tout ça ? Ces souvenirs me font très mal, ma fille.
-Je sais papa... Mais j'aimerais tout connaître... Tout ce qu'on a pu écrire jusqu'à ce jour sur l'histoire de la révolution est insuffisant... Rien ne pourra décrire les atrocités vécues... Et puis... j'aimerais que tu me racontes ce qui s'est réellement passé dans ces maquis que tu as traversés... Sept années, c'est long.
Nous allons procéder par étapes si tu veux.
Il passe la main sur son visage, et ses yeux brillèrent d'une étrange lueur.
-C'était affreux, horrible, un cauchemar... J'ai vécu des scènes dignes de la science-fiction.
-Raconte-moi tout...
-Tout ? C'est facile à dire... Je n'ai pas un ordinateur dans mon cerveau... Il y a des choses que je me rappelle bien et d'autres...
-Je comprends... Tu n'aimes pas évoquer celles qui te font mal.
Il secoue la tête :
-Peut-être... Comme l'histoire de Baya et bien d'autres.
-Baya ?
-Oui... Une jolie fille de Kabylie, une jolie blonde au teint frais et au regard d'un bleu azur. On la prenait souvent pour une Française.
-Tu ne m'as jamais parlé d'elle... Que faisait-elle ?
-Elle était infirmière.
-Ah... Je crois saisir, elle travaillait avec toi.
-Pas au début. Elle était trop jeune lorsqu'elle avait rejoint la cause, 17 ans à peine... On avait tué ses parents lors d'un ratissage, ainsi que la moitié des habitants de son village... Elle n'avait dû son salut qu'à notre intervention... Alors elle décida de se joindre à nous et nous proposa ses services. Les chefs hésitèrent, puis finirent par l'accepter dans nos rangs. Tout au début, ils la confièrent à Kheïra, qui s'occupa d'elle et lui apprit à coudre et à faire la cuisine. Un jour, alors que j'étais loin de notre campement, et que le médecin n'était pas présent non plus, un blessé frôla la mort, et ne dut son salut qu'à cette "petite" comme on l'appelait. On apprendra alors que Baya avait entamé une formation paramédicale qu'elle avait dû interrompre, car elle craignait le pire pour ses parents restés dans leur village. C'était la guerre, et elle savait que des patrouilles militaires faisaient régulièrement des rondes dans ce patelin de Fort-National.
(À suivre) Y. H.
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