Le chef de l'organisation nucléaire iranienne, Ali Akbar Salehi, a annoncé, hier, que son pays et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) étaient parvenus à un accord sur une "feuille de route", prévoyant une inspection du site d'Arak qui comprend une usine de production d'eau lourde. "Avec l'approche du gouvernement (...) nous sommes parvenus à une déclaration commune qui fixe la feuille de route pour la coopération avec l'AIEA", a déclaré M. Salehi à l'issue d'une réunion avec le chef de l'AIEA, Yukiya Amano, en visite à Téhéran. L'Iran a, notamment, accepté "volontairement" que les inspecteurs de l'agence onusienne visitent "l'usine de production d'eau lourde d'Arak et la mine (d'uranium) de Gachin", près de Bandar Abbas (sud), a-t-il dit. Cette feuille de route comprend six phases, a-t-il précisé. La première phase, d'une durée de trois mois, "vise à créer plus de confiance entre les deux parties". "Dans les phases suivantes, nos experts et ceux de l'AIEA discuteront des autres questions (notamment celles) n'ayant pas une nature nucléaire directe", a déclaré M. Salehi. Il a écarté par là une visite prochaine de l'AIEA à la base militaire de Parchin, près de Téhéran, où l'agence soupçonne les autorités d'avoir procédé à des tests d'explosions conventionnelles applicables au nucléaire. Téhéran refuse depuis 2012 d'autoriser l'AIEA à accéder à l'un des bâtiments suspects, en raison de sa nature militaire et parce que l'agence onusienne y a déjà conduit des inspections en 2005, qui n'avaient rien donné à l'époque. Saluant un accord "très important", le chef de l'AIEA a souligné qu'il restait "beaucoup de choses à faire" pour régler toutes les questions en suspens sur une possible dimension militaire du programme nucléaire iranien. R. I./Agences Nom Adresse email