Un grand scandale a secoué la Fédération du karaté-do algérien. En effet, les faits remontent à la semaine dernière, lorsque l'équipe nationale de karaté-do s'est déplacée à Guadalajara en Espagne pour le Championnat du monde des jeunes catégories. Jusque-là tout est normal, mais la délégation algérienne était composée de 76 membres, dont 33 athlètes au lieu de 47 personnes mentionnées dans le dossier de sortie signé par le ministère de la Jeunesse et des Sports. À cela s'ajoute le fait que les critères de sélection de quelques athlètes n'ont pas été respectés pour cette compétition, puisque le champion du monde Guerni Amar et le champion d'Afrique Boudis Mohamed ont été écartés. Alerté, le MJS décide d'ouvrir une enquête. Lors de son passage, dimanche, au forum de Liberté, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, s'est prononcé sur cette affaire : "Nous n'avons pas assez d'éléments pour donner plus de détails sur cette affaire, mais ce qui est sûr, c'est qu'une enquête est en train d'être menée, et si les personnes concernées sont coupables, on ne va pas être indulgents, c'est certain." On parle même de la probable démission de l'actuel président de la FAK, Kheider Aït Brahim, dès le retour d'Espagne prévu aujourd'hui. Cette affaire fera couler beaucoup d'encre, puisque outre ces anomalies administratives, des irrégularités financières ont été signalées lors de ce déplacement en Espagne : l'histoire du trésorier de la FAK, dont on a utilisé la signature pour signer des chèques avec des sommes faramineuses pour ce stage (on parle de 15 000 euros). Ajoutant à tout cela le cachet rond de la FAK qui a été utilisé pour les demandes de visa des personnes non incluses dans le dossier de sortie envoyé au MJS, qui ne comportait que 47 noms, alors que la délégation du karaté, qui a fait le déplacement pour ce Mondial, était composée de 76 personnes. Décidément, c'est un dossier brûlant qui est sur le bureau du ministre de la Jeunesse et des Sports. M. Tahmi, après la fin de l'enquête, doit frapper d'une main forte contre ces personnes qui portent atteinte au sport d'élite algérien. L'ancien bureau du président Mekhfi a été déclaré inéligible suite à des factures de téléphone jugées exorbitantes par l'inspection des finances. Par ailleurs, le président de l'OM Birtouta, Hamid Melouk, a tenu à apporter quelques précisions concernant cette affaire de la FAK. "Ce qui vient de se passer est inadmissible. On prive des athlètes comme Guerni Amar ou Boudis Mohamed de ce Championnat du monde, alors que ce sont des valeurs sûres. Ce n'est pas normal que la FAK brise des jeunes talents de la sorte. On ne peut pas régler des comptes au détriment des meilleurs athlètes algériens. Ce n'est pas normal que les athlètes qui refusent de rejoindre un club ne jouent pas en équipe nationale, c'est du jamais vu ! Où va le karaté algérien ?", affirme Melouk. Par ailleurs, Hamid Melouk a voulu parler des difficultés financières que connaît son club. "Mon club, malgré les résultats obtenus tant au niveau national qu'au niveau international, ne bénéficie pas de l'aide de l'Etat. Figurez-vous qu'en 2013, nous n'avons eu comme subvention que 80 millions de centimes ! Alors qu'on est un club qui a quatre sections (judo, karaté, basket-ball et football) et qui compte 780 athlètes. La tutelle a promis d'aider les clubs formateurs, mais jusqu'à ce jour, nous n'avons rien vu venir. J'espère que cette situation s'améliorera à l'avenir", conclut le président de Birtouta. S. M. Nom Adresse email