Mahmoud Abdelkader Benrabah, ex-entraîneur national, actuel DTS de l'équipe du Rama-Mouradia et entraîneur du champion du monde, Amar Guerni, au mondial de karaté des cadets-juniors en Malaisie en 2011, crie dans cette interview accordée au quotidien Liberté , l'injustice dont suoffre son athlète depuis la venue de l'actuel bureau fédéral, et son président Kheider Aït Brahim, qui, selon lui, est en train de faire une campagne contre son athlète, et spécialement contre toutes les équipes qui entretenaient de bons relations avec le bureau sortant Liberté : Vous nous avez sollicité pour parler du cas Guerni, pourquoi avoir attendu tout ce temps ? Abdelkader Benrabah : En fait, chaque jour que Dieu fait, j'attends que la situation de Amar trouve enfin le bout du tunnel et que la persécution dont a été victime mon athlète cesse, mais au contraire, chaque jour ça va de mal en pis, c'est pour cette raison que j'ai voulu m'adresser à la presse pour éclairer l'opinion sportive et publique sur cette injustice flagrante dont est victime Amar. Pourriez-vous nous expliquer ce qui arrive réellement au jeune Guerni ? Amar Guerni (16 ans), champion en titre au Championnat du monde de Malaisie en 2011, n'a pas été convoqué pour le championnat d'Afrique qui s'est disputé récemment en Tunisie. Etant champion du monde, et le meilleur de sa catégorie, mon athlète Amar avec le club du Rama, devait prendre part à cette compétition, mais l'actuel bureau ne cesse de le persécuter. Ajoutez à cela que Guerni sera privé de défendre son titre le 16 novembre prochain au Mondial de Guadalajara en Espagne malgré le fait qu'il ait participé aux différents regroupements et stages avec l'EN ! En fait, depuis l'intronisation du nouveau président à la tête de la fédération, mon athlète, pourtant le meilleur de sa catégorie, a été confronté à plusieurs contraintes. En effet, chaque fois, on lui sort des motifs qui ne tiennent pas la route. Pour commencer, ils lui ont signifié qu'il devait perdre du poids, de 68 kg à 61kg, ensuite, ils lui ont cherché une bonne excuse pour l'écarter, et ils n'ont pas trouvé mieux que de lui coller un écart disciplinaire lors d'un stage de préparation en Tunisie justement, juste avant le championnat d'Afrique. Je suis persuadé que Amar Guerni est une victime collatérale du conflit qui oppose l'actuel staff et l'ancien composé de Toufik Bensalem et moi-même, qui sommes les entraîneurs de Amar au Rama, cela est très grave. Certes, nous avons sollicité la FAK, mais grande fut notre surprise lorsque le président de la fédération a justifié la non-sélection du jeune Amar par le fait que le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) l'a instruite de n'engager que des champions d'Afrique, alors que Amar est le champion du monde en titre actuel ! Et enfin, pour illustrer tout ça, l'entraîneur national Benterki qui n'est autre que celui de l'OM Birtouta, a pris à sa place lors du championnat d'Afrique, son athlète au club, un certain Abderrahmane Rahmani, C'est un garçon qui a débuté chez nous au Rama. Certes, c'est un bon élément mais Guerni est de loin meilleur que lui. C'est pour vous dire tout ce mépris pour Guerni à cause des pratiques extra-sportives et je trouve ça grave pour le sport algérien. Avez-vous sollicité la tutelle ? Oui, parce que c'était notre dernière alternative pour faire valoir nos droits, mais on était très surpris de savoir que le MJS ne savait rien de cette affaire. D'ailleurs, le directeur des jeunes talents au sein de la tutelle nous a clairement signifié qu'à aucun moment ils ont donné des instructions aux responsables de la FAK pour ne faire participer que les champions d'Afrique, alors que Guerni est le champion du monde ! C'est inadmissible tout ça. Dès lors, nous avons compris que tout a été fait pour que Guerni soit marginalisé, et que cette histoire du ministère n'est qu'une échappatoire de la part du président de la fédération, Brahim Aït Kheider, Qu'allez-vous faire maintenant après avoir frappé à toutes les portes ? C'est clair qu'on ne va pas se taire, les droits de Amar ont été bafoués, de ce fait, on fera tout pour rendre à César ce qui appartient à Cesar, ce n'est pas normal qu'un champion du monde comme Guerni, de surcroît l'unique dans sa catégorie et le second dans l'histoire de l'Algérie après celle de Réda Benkaddour en seniors (1992), soit traité de la sorte. C'est une insulte au sport algérien. Je ne sais pas vraiment pourquoi on brise la carrière des jeunes talents pour des intérêts personnels ? Je me demande parfois comment ils pensent, ces gens là ! Maintenant, on compte sur le ministère de la Jeunesse et des Sports, pour aider notre athlète qui est vraiment lésé. Un dernier mot peut-être.... J'espère de tout mon cœur que la tutelle prendra en considération le cas du champion du monde Amar Guerni, marginalisé et persécuté par ses propres compatriotes, ce qui me fait encore mal. Nom Adresse email