Les maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes constituent aujourd'hui des problèmes de santé publique et des défis majeurs devant nécessiter des mesures urgentes à prendre rapidement. Pour s'en convaincre, il suffit de consulter les chiffres avancés par les organismes spécialisés qui font état de l'apparition de certaines pandémies liées à de nouvelles pathologies encore inconnues telles que Ebola, strass, grippe aviaire qui ont fait des ravages dans plusieurs points du globe. Des drames ont été enregistrés à travers plusieurs pays où des maladies telles que le paludisme, la tuberculose, qu'on pensait vaincues, ont fait leur réapparition et causé des milliers de victimes parmi les catégories de population les plus vulnérables. Le professeur Mustapha Oumouna, spécialiste en immunologie, a déclaré au cours de son allocution prononcée à l'occasion de l'ouverture des travaux du 1er Colloque international sur les maladies respiratoires, samedi à l'université de Médéa, que l'Algérie dépensera 2 milliards de $ en 2015 pour diagnostiquer et traiter la tuberculose. L'épidémiologie des infections respiratoires aiguës (IRA) a fait l'objet d'une intervention donnée par le professeur Mustapha Khiati, président de la Forem, montrant, grâce à des statistiques fournies, que ces maladies posent un problème de santé publique, car touchant plus particulièrement les catégories d'âge des moins de 5 ans et des plus de 60 ans. L'enquête sur les IRA, qui incluent aussi bien la toux, la respiration ou les difficultés respiratoires, portant sur une durée de 10 ans (2002-2011), montre que la mortalité hospitalière des moins de 5 ans oscille autour de 5,08 %, avec une fréquence de la morbidité élevée (29 %) dans la région sud-ouest du pays. L'analyse des données de l'enquête a aussi montré que les IRA sont la première cause de morbidité, ayant fait 10 000 décès en Algérie en 10 ans et 1 500 décès en 2011, et ont un coût élevé en matière de prise en charge médicale. Le spécialiste recommande une révision du système de santé et de prise en charge des IRA par une nouvelle approche qui s'appuiera sur une redynamisation de l'allaitement maternel, la lutte contre les pénuries de vaccins et l'introduction de nouveaux modes de soins utilisant de nouveaux vaccins contre les IRA. Ce qui suppose "un renforcement des objectifs du programme national de lutte contre les IRA (réduire la morbidité hospitalière, réduire la mortalité par IRA et réduire la prescription d'antibiotiques)", de mettre des moyens appropriés aux PMI (protection maternelle et infantile) dans le but d'assurer un suivi efficace des enfants et des nourrissons. M E B Nom Adresse email