à vingt-quatre heures du match décisif Algérie - Burkina Faso, nous avons saisi l'occasion de sa présence à Hammam Bou-Hadjar, à l'issue de son bref séjour avant de s'envoler vers l'étranger, pour nous rapprocher de Tedj Bensaoula, l'ex-sélectionneur des Verts et deux fois mondialiste (1982-1986), qui a bien voulu nous parler de cette ultime rencontre : "Ce sera très dur pour nos capés. Avec un but d'avance, les Burkinabés se présenteront dans un état psychologique meilleur. Ils sont à 90 minutes du Mondial brésilien. Leur motivation sera exceptionnelle. D'ailleurs, le choix du Maroc pour la préparation de cette joute n'est pas fortuit. Ils ont tout étudié et n'ont rien laissé au hasard : proximité, climat atmosphérique et même le climat politique qui prévaut actuellement entre les deux pays." à ce titre, Bensaoula, qui a vécu ce genre de situation par le passé, estime qu'il faudra tout simplement que les Verts imposent d'emblée leur jeu : "C'est à nous de faire le jeu, d'être créatifs et combatifs à outrance. La concentration doit être de mise dès le coup d'envoi, et ce, jusqu'au coup de sifflet final." Pour notre interlocuteur qui croit dur comme fer à une quatrième qualification au Mondial dans l'antre de Tchaker, les données vont changer : "Nous avons une chance, car les étalons sont prenables sur les balles arrêtées qui demeurent notre force et qu'il faudra exploiter à fond." Tout en refusant de parler du choix des joueurs et du plan tactique qui sera adopté par le sélectionneur national par respect à son collègue, mais aussi parce qu'il faudra être tous derrière les Verts, Bensaoula a insisté sur les facteurs volonté et créativité : "C'est sûr qu'il vont jouer la défensive pour gérer leur maigre avance, c'est pourquoi c'est à nous d'être créatifs, d'être imaginatifs, tout en étant présents sur le terrain en gardant la cohésion et l'équilibre entre les trois compartiments afin de faire sauter le verrou. Il faudra faire confiance à cette équipe qui a suffisamment d'arguments, dont le potentiel individuel, pour se qualifier. Il ne faut pas oublier que notre EN a été deux fois menée au score et elle est revenue. C'est qu'elle a de la qualité et du caractère, malgré les conditions défavorables dans lesquelles elle a évolué." Cependant, l'ex-mondialiste n'écarte pas le facteur pression qui pèsera sur les joueurs : "Une pression qu'il faudra savoir positiver. Ce qu'on appelle en termes psychologiques le juste milieu entre la pression et la volonté. Ce sont deux choses différentes. Si on réussit à trouver cet équilibre, on passera l'écueil burkinabé." à propos de la stratégie qu'adopterait Paul Put, le sélectionneur burkinabé, Tedj craint "les contres qui seront menés par Pitroipa et consorts qu'il faudra surveiller de près, avec un marquage strict, car ça se joue à des centimètres. Il faut trouver l'équilibre entre attaquer, créer et ne pas se découvrir. Il faut trouver cette formule pour ne pas encaisser de but qui peut compliquer davantage la situation. Il va y avoir certes des occasions en attaque avec des débordements sur les ailes par l'entremise de Soudani, Feghouli et Slimani, mais il ne faut pas les rater". Au sujet de la composante qui va aborder cette rencontre, Bensaoula espère que le sélectionneur national ne va pas opérer de grands changements, mis à part le remplacement de Belkalem et de Guedioura, suspendus. Enfin, Bensaoula, qui se dit confiant et optimiste quant à l'issue de ce rendez-vous, a appelé le public à soutenir son équipe jusqu'au coup de sifflet final. M. L. Nom Adresse email