Fiche technique Décidément, que faut-il faire pour contenir son cœur et retenir ses émotions dès lors que l'équipe nationale est appelée à vivre un jour de gloire et tenter de composter un billet qualificatif pour une phase finale de Coupe du monde de football prévue à plus forte raison au Brésil, terre de foot et de passion. Ni remède ni solution miracle pour maîtriser ses nerfs et dominer ses esprits dans de tels grands rendez-vous avec l'histoire fabuleuse du ballon rond. Et pour preuve, hier soir, ils étaient bien des millions d'Algériennes et d'Algériens scotchés face au petit écran, mais aussi des dizaines de milliers des mordus épris de foot et follement amoureux de leurs couleurs nationales, à avoir bravé le froid et le sommeil pour rallier la ville des Roses deux ou trois jours avant ce somptueux Algérie-Burkina Faso et se permettre une véritable veillée d'armes aux abords du stade Tchaker. Une façon de vivre des instants mémorables et de ne pas rater ce pan d'histoire du football algérien comme on n'en voit pas tous les jours ! Ils étaient venus de toutes les contrées d'Algérie, d'Oranie, des Aurès, de Kabylie, de l'Algérois, de l'est et du sud du pays pour exprimer frénétiquement leur passion du foot et exprimer leur fierté d'Algériens tous acquis à ces vaillants Fennecs qui avaient déjà terrassé les fameux Pharaons d'Egypte et avaient juré de remettre ça face aux coriaces Burkinabés et cela quatre années, seulement, après l'exploit inoubliable de Khartoum aux dépens de l'éternel rival égyptien. Et à voir cette vaillante équipe d'Algérie se battre de toutes ses tripes, hier soir, sur la pelouse trempée du stade de Blida, on avait de la peine à croire que cette jeune équipe, qui était en phase de reconstruction au départ du challenge, il y a deux années à peine, pouvait bien pousser le culot à gravir précocement des échelons et tenter un pari presqu'impossible sous la conduite du Bosnien Vahid Hallilodzic, un technicien au tempérament de feu qui a su relever tant de défis en Europe et en Afrique. Et ce goût du risque et de l'audace, les poulains du coach Vahid l'ont étalé au grand jour d'abord au match-aller à Ouagadougou où ils avaient concédé une courte défaite tout en se permettant le luxe de scorer à deux reprises (3-2) pour se transcender, hier soir, encore dans un stade blidéen plein comme un œuf. Mais voilà qu'un match de football se dispute sur le terrain et dès le coup d'envoi sifflé par l'arbitre sénégalais Badara Diatta, les Verts auront aussitôt compris que leur mission n'était guère aisée face à des Etalons bien organisés dans tous les compartiments de jeu. Face à la complexité de la tâche, les camarades de Bougherra se sont alors plantés durant toute la première mi-temps, à l'image d'un Mostefa trop imprécis dans la relance et un Feghouli très mal inspiré dans l'animation du jeu. Avec une telle lenteur dans la manœuvre, les Algériens durent attendre la 21' de jeu pour se créer la première occasion de but notable sur un centre bien tendu de l'excellent Ghoulam et une belle reprise de la tête de Slimani qui passe légèrement à côté. Evoluant avec la peur au ventre, les Verts ne réussiront pas à inquiéter davantage la défense burkinabée, si ce n'était ces deux coups francs lointains et mal cadrés de Ghoulam (31' et 43') ou encore ce tir bien appuyé de Brahimi qui obligea le gardien Diakité à s'y prendre à deux fois pour maîtriser un ballon très glissant peu avant la pause (45 + 1'). C'était peu, très peu même, pour prendre un ascendant sur un adversaire bien en jambes et lorsque le capitaine Bougherra aura bénéficié de l'indulgence de l'arbitre sénégalais pour échapper au carton rouge qui s'imposait sur ce tacle très dangereux sur Kaboré (44'), l'on comprit aisément que les Fennecs venaient de frôler la correctionnelle. Mais l'histoire retiendra finalement que ce sacré Bougherra sera l'homme providentiel pour l'Algérie, lui qui réussira une montée offensive, peu après la pause, pour profiter d'un mauvais renvoi du "Lyonnais" Koné, sur un joli coup franc de Ghoulam, et forcer alors le destin pour ouvrir miraculeusement le score au grand bonheur de millions d'Algériens (49'). C'en était fini des chances burkinabées car notre Magic national venait de valider vaillamment le précieux billet pour le Brésil surtout que la défense algérienne sut tenir bon jusqu'au coup de sifflet libérateur de Badara Diatta. M. H. Nom Adresse email