Les affrontements ayant opposé, mercredi et jeudi soir, des résidents de la cité universitaire 17-Octobre 1961 aux riverains du quartier Seghir à Béjaïa ville ont fait 28 blessés dont deux jugés sérieux, a-t-on confirmé auprès de la Protection civile. En vérité, tout a commencé dans la nuit de mardi à mercredi lorsque les camarades de Fawzi Ghoulem jouaient leur deuxième match de barrage contre le Burkina Faso. Un étudiant et un habitant de la cité Seghir se sont échangés quelques amabilités. Mais la rixe ne surviendra que quelques heures plus tard. Les étudiants qui tenaient à fêter bruyamment la qualification des Verts au Mondial brésilien ont vu la fête se transformer en bataille rangée avec les riverains "dérangés" dans leur quiétude. Selon des témoins oculaires, on aurait même usé d'armes blanches et un véhicule a été saccagé. Problème, c'est que le lendemain et le surlendemain des faits, les bagarres avaient repris de plus belle. Les affrontements, sur lesquels les Béjaouis se posent des questions, se sont soldés par 28 blessés dont deux jugés sérieux, a-t-on confirmé auprès de plusieurs sources. Ils seront évacués vers le CHU Khelil-Amrane de Béjaïa. 9 étudiants, selon des sources hospitalières, souffriraient de plaies et de fractures. On a, en outre, enregistré les blessures légères de deux policiers ainsi que d'un élément de la Protection civile. L'état des lieux témoigne, si besoin est, de l'intensité de cette violence, qui a tendance à se renouveler. Tout le monde a en mémoire les violents affrontements ayant opposé, il y a une année, les résidents de la cité universitaire d'Iryahen aux riverains, qui vivaient très mal la proximité avec les étudiants, qui étaient, selon les riverains, irrespectueux. La coexistence est, le moins qu'on puisse dire, très difficile entre les étudiants et les riverains. Deux affrontements en l'espace d'une année, c'est beaucoup. Et le football n'y est pour rien. Des centaines de milliers d'autres sont sortis fêter la victoire, il n'y a pas eu de quoi fouetter un chat, hormis, bien sûr, les accidents de la route qui sont venus endeuiller les familles un jour de victoire. Moussa O. et Lahcène O. Nom Adresse email