Une marche pacifique des étudiants des résidences universitaires de la wilaya de Béjaïa tourne à l'affrontement avec les forces de l'ordre. De nombreux blessés et des arrestations dans les rangs des émeutiers sont signalés. Des infrastructures ont également été saccagées, la salle de sport et certains locaux incendiés. Les manifestants continuent ce matin encore de bloquer plusieurs axes routiers menant vers le centre-ville. Plusieurs autres infrastructures n'ont pas été épargnées à l'instar des résidences universitaires d'Iriyahen, celle des «1 000-Lits» et «La pépinière», dont les locaux de l'administration et plusieurs sites ont été saccagés. Les émeutiers s'en sont également pris à la Direction des œuvres universitaires dont les locaux ont subi différents dégâts, selon des étudiants présents sur les lieux. Devant cet état de fait les examens ont été gelés et les transports universitaires ont quitté la zone, au risque d'être saccagés par les émeutiers. La psychose est toujours de mise ce matin au niveau de toutes les résidences universitaires de la wilaya de Béjaïa qui a vu l'ensemble des routes menant vers ces dernières coupées à la circulation. D'autres sources indiquent qu'effectivement le centre-ville de la wilaya de Béjaïa est entièrement isolé des localités environnantes. Selon d'autres sources estudiantines il y aurait pour l'heure quatre arrestations et entre quatre et six blessés dans les rangs des émeutiers. Par ailleurs, dans la nuit d'hier, selon des témoins oculaires, des blessés auraient été transportés par des ambulances vers les hôpitaux de la ville où les manifestants avaient bloqué plusieurs axes routiers, ce qui a contraint plusieurs résidents d'autres localités présents durant la journée dans le périmètre, à passer la nuit dehors ne pouvant pas sortir de la zone. Rappelons que ces affrontements avaient éclaté après l'intervention de la police pour calmer la colère d'étudiants, due, selon nos sources, à une énième grève cyclique lancée par les travailleurs des résidences universitaires pour exiger un meilleur statut. Selon ces sources, ces affrontements ont éclaté après que les forces de l'ordre eurent tenté d'empêcher une marche pacifique des étudiants, entamée depuis la cité vers la direction, pour protester contre la fermeture du foyer de la cité. Pour réclamer la libération de leurs camarades arrêtés, plusieurs étudiants ont procédé à la fermeture d'autres cités universitaires, alors que la RN 9 a été fermée momentanément à la sortie Est de Béjaïa, non loin de la cité universitaire Iryahen.