À moins qu'un autre syndicat ne se décide à son tour de réinvestir le terrain de la protestation, le département de l'Education nationale peut se vanter d'avoir sauvé le premier trimestre de cette année scolaire d'une perturbation qui s'annonçait longue et lourde de conséquences. Après le Cnapest, c'est au tour de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) de renouveler sa confiance à Baba Ahmed et de lui accorder un nouveau sursis. C'est parti, en effet, pour un nouveau deal entre la tutelle et l'Unpef. Baba Ahmed a encore lâché du lest et Sadek Dziri a réussi à convaincre la base de faire marche arrière et d'annuler la journée de protestation des travailleurs du secteur, tous corps confondus, prévue hier à travers tout le territoire national. Et c'est tant mieux pour les élèves, notamment ceux en classes d'examen qui auraient eu du mal à rattraper les cours perdus, comme c'est le cas actuellement pour les lycéens pénalisés par la dernière grève du Cnapest. Cela dit, toujours prudente, l'Unpef ne compte nullement patienter jusqu'à la fin de l'année scolaire. La trêve décrétée dimanche à l'issue d'un conseil national extraordinaire du syndicat prendra fin le 31 décembre prochain. La tutelle devrait honorer ses nouveaux engagements pris jeudi dernier lors d'une rencontre avec les responsables du syndicat d'ici à cette date, faute de quoi le secteur risque de basculer dans une nouvelle zone de turbulences. "Le syndicat remercie tous les travailleurs pour leur large mobilisation et leur demande de rester mobilisés en cas d'éventuelles nouveautés après le 31 décembre 2013", note le communiqué de l'union, qui explique que ce revirement fait suite à la série de rencontres tenues ces derniers jours avec la tutelle pour débattre des revendications en suspens. Des rencontres jugées positives vu les nombreux engagements pris par la tutelle pour absorber la colère grandissante de plusieurs travailleurs de l'éducation nationale. Nous citerons, entre autres, l'intégration avant le 31 décembre prochain des instituteurs ayant suivi une formation dans le cadre de la convention entre le MEN et le MESRS et des détenteurs d'une licence dans les nouveaux grades institués à la faveur du nouveau statut particulier (enseignant principal ou formateur), indemnisation des ponctions sur les salaires des travailleurs du Sud et des Hauts-Plateaux à la suite de la grève de l'année scolaire écoulée et du report de tous les examens professionnels des trois paliers pour les grades d'enseignant principal ou formateur jusqu'à l'achèvement de l'opération d'intégration en vue de permettre aux bénéficiaires de postuler à ces postes. La tutelle a soutenu, par ailleurs, avoir soulevé les doléances des corps communs et ouvriers professionnels, notamment l'abrogation de l'article 87 bis et la baisse de l'IRG au Premier ministère pour y statuer. Enfin, pour ce qui est des lacunes du nouveau statut particulier, la tutelle a indiqué que l'examen de cette doléance se fera au niveau de la commission mixte (tutelle, finances, Fonction publique et syndicats). Cette dernière s'est réunie hier au siège du ministère de l'Education nationale. M. B. Nom Adresse email