Le rapport Onusida 2013 sur la situation de l'épidémie VIH/sida rapporte une situation mondiale plus ou moins stable, ceci grâce à un accès de plus en plus important aux traitements antirétroviraux. Cependant, cette constatation générale doit être nuancée du fait que la frange jeune de la population est de moins en moins sensible à la prévention se traduisant par une augmentation de la contamination chez cette catégorie de la population. Cette augmentation est contrebalancée par des traitements de plus en plus accessibles aux populations les plus touchées, en particulier celles de l'Afrique sub-saharienne. Les chiffres arrivent ainsi à presque un équilibre, mais un équilibre précaire et instable (la baignoire qui se remplit mais se vide en même temps). Au niveau régional, les nouvelles contaminations à VIH continuent d'augmenter, en particulier au Maghreb et au Moyen-Orient. Dans cette contrée, il est rapporté que les financements des services de prévention sont très limités en Asie, au Moyen-Orient et au Maghreb, en particulier une faiblesse des dépenses en faveur des opérations de réduction des risques de contaminations par le virus liés à la toxicomanie. Cette insuffisance reste d'actualité quant à la couverture médicale de cette pathologie, car la mortalité continue à augmenter, contrairement à d'autres régions sensibles à la prévention, malgré une relative amélioration dans l'accès aux traitements. Néanmoins, les dépenses publiques pour l'acquisition des antirétroviraux restent parmi les plus faibles au monde. Il est curieux de constater, dans ce rapport 2013, que les données épidémiologiques (prévalence, nombre de cas) concernant l'Algérie ne sont pas portées comme s'il y avait faute de communication entre les pouvoirs publics et l'Organisation mondiale de la santé, alors que quelques données concernant le Maroc et la Tunisie figurent dans les statistiques de l'Onusida. C'est à travers les chiffres concernant la "Région Moyen-Orient et Afrique du Nord" (découpage régional de l'OMS) qu'on arrive à avoir une idée sur la situation de l'épidémie en Algérie. Ainsi, dans la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, le nombre de personnes vivant avec le VIH est estimé à 150 000 en 2001 pour atteindre les 380 000 en 2012. La balance indique bien qu'il y a une augmentation du nombre de cas de contamination par le VIH. K. S. *Chercheur Nom Adresse email