La présidentielle de 2014 commence à charrier dans son sillage une nouvelle bourrasque au FLN. Et ce n'est pas l'intronisation — contestée — d'Amar Saâdani qui arrangera les choses. En effet, les choses ont évolué et l'opposition au nouveau secrétaire général s'est développée avec la sortie d'un troisième camp composé de 110 membres du comité central qui réclame son départ en remettant en cause l'illégalité de la session du 29 août du CC. Les 110 signataires de la lettre de contestation auraient réagi, selon certains membres du CC, après avoir constaté, pour une majorité d'entre eux, qu'ils étaient exclus du bureau politique installé le 16 septembre. Ils sont alignés toutefois sur la position ambiante qui est le soutien à Bouteflika dans le cas où il se présenterait pour un quatrième mandat. "Ils étaient présents lors de la réunion du CC et ont contribué à son installation comme SG, malgré les atteintes aux textes du parti ; aujourd'hui, ils se retournent contre lui", dit un membre du CC qui a boycotté ladite session. De leur côté, le camp d'Abderrahmane Belayat et celui des redresseurs ne désarment pas. Même si les rangs de l'opposition sont dispersés, il n'en demeure pas moins que Saâdani se rapproche dangereusement de la posture de celui qui a réussi à créer l'unanimité contre lui. De son côté, l'ancien SG déchu, Abdelaziz Belkhadem, est sorti de son silence et de la neutralité qu'il s'est imposée depuis le vote du CC qui l'a débarqué de la tête du parti, le 31 janvier dernier, pour dénoncer "l'incursion des pro-Benflis dans la composante du nouveau BP". Mais cette sortie, estime-t-on, n'est pas faite pour dénoncer uniquement le retour des pro-Benflis qui sont toujours dans les structures du parti, mais pour apporter sa touche et sa voix à la contestation de la méthode Saâdani. Une nouvelle donne est venue cependant fausser les calculs et les projections des différents clans qui ne s'entendent en fait que sur la tête de Saâdani. La candidature d'Ali Benflis à la présidentielle d'avril 2014 qui est quasiment acquise. Selon l'un de ses proches et actif soutien, l'ancien Chef du gouvernement annoncera sa candidature officiellement avant la fin de l'année. Notre interlocuteur a définitivement levé le doute et le voile autour de cette candidature et affirme que des comités de soutien sont déjà installés et ont commencé à activer. Cela d'autant plus que le candidat Benflis bénéficie d'une fort potentiel sympathie à tous les niveaux du parti. À quoi s'ajoute l'apport des comités récemment créés qui ont appelé à sa candidature et qui se composent de différentes catégories sociales et professionnelles issues de toutes les régions du pays. Ce qui a changé aussi, c'est que Benflis ne conditionne plus sa candidature au retrait de Bouteflika. Une direction de campagne, encore informelle, est déjà en place, a-t-on appris. Son installation officielle sera annoncée probablement juste après l'annonce de la candidature. Le FLN se présente en définitive émietté et dispersé. Pour connaître l'origine de cette situation, notre interlocuteur rappelle que tout a commencé en 2003 avec le coup de force, la remise en cause de la légalité du 8e congrès, la tenue du 8e congrès bis qui a donné une direction illégitime. Et, a-t-il ajouté, les militants ne l'ont pas oublié, comme le prouve cet élan de soutien dont bénéficie Benflis actuellement. D B Nom Adresse email