La DGSN a fêté hier la Journée de la police arabe, cérémonie qui s'est déroulée à l'Ecole supérieure de police Ali-Tounsi de Châteauneuf, en présence du SG du Conseil des ministres arabes de la sécurité, des représentants des missions diplomatiques arabes à Alger et d'invités de marque. Dans son discours lu par le directeur de la cellule de communication, le commissaire divisionnaire, Djilali Boudalia, le général-major Abdelghani Hamel a tenu à rappeler l'urgence et plus que jamais que doivent accorder les polices arabes à la mobilisation de toutes leurs énergies et leurs compétences pour une coopération synergique devant aller dans la lutte contre toutes les formes de criminalité, notamment le crime organisé transfrontalier et les crimes qui ont découlé des transformations profondes que connaît le monde aujourd'hui. "L'expérience a montré à ce sujet que la force et les efforts d'un pays en cavalier seul s'avèrent insuffisants, ce qui nécessite un travail sécuritaire commun, un rapprochement unifié et une grande coordination pour y arriver", souligne le DGSN, rappelant à l'occasion que depuis l'instauration de cette journée en 1972, les chefs des polices arabes sont arrivés, grâce à une coopération efficace, à traiter un nombre important d'affaires liées à la sécurité. Il en veut pour preuve la signature des différentes conventions sécuritaires ayant abouti à des résultats positifs, les stratégies et plans sécuritaires ayant trait à la lutte contre toutes les formes de criminalité dont il citera la mise en place d'un plan de lutte antiterroriste, question pour laquelle la DGSN a, lors du 37e Congrès des chefs de sécurité arabes à Tunis, fait une proposition de la traiter avec célérité, de la développer et de lui donner l'importance qu'elle mérite en rapport avec le fléau. Une proposition agréée par les participants. Cependant, pour le DGSN, bien que les efforts et les acquis soient méritoires, la police est appelée à faire plus d'efforts pour mener une lutte sans relâche contre le crime, et tout particulièrement le crime organisé qui nourrit le terrorisme, reste en relation avec lui en mettant à sa disposition les moyens technologiques les plus avancés, notamment en matière de transport et de communication. "Ceci constitue un défi pour les polices arabes considérant que ces crimes transfrontaliers exigent une coordination et une assistance arabes effectives devant aboutir à des mesures concrètes exécutoires", fait remarquer Hamel, avant de noter que le développement des attentats terroristes en quantité et qualité et la recrudescence des opérations de crime organisé tels le trafic d'armes, de drogue, le blanchiment d'argent, l'immigration clandestine et la cybercriminalité, exigent de décupler les efforts pour une coopération arabe réelle. Comme il est temps de renforcer les mécanismes de coopération actuels par d'autres moyens pour un partenariat opérationnel de lutte contre ce genre de crime, et ce, à travers des échanges de données et d'informations entre les services spécialisés des pays, notamment les limitrophes. Il s'agira aussi de sécuriser les frontières communes et de resserrer l'étau sur les groupes criminels pour empêcher leurs déplacements et d'avoir l'œil sur les réseaux de trafic de drogue et tous les produits prohibés utilisés par ces groupes. Par ailleurs, souligne le DGSN, il apparaît nécessaire d'échanger les renseignements concernant les réseaux terroristes internationaux et leurs modes opératoires afin de renforcer les mécanismes de lutte contre l'approvisionnement du terrorisme en vigueur, qu'elle soit au niveau régional ou international. Les nouvelles mesures apporteront à coup sûr, dira Hamel, des solutions pour mettre un terme au flot financier qui inonde les groupes terroristes provenant essentiellement des revenus du trafic de drogue, du racket et des rançons des enlèvements. Pour mener une lutte efficace, la prévention est de rigueur, fera savoir Hamel, ajoutant le rôle que doivent jouer parallèlement les médias et surtout la société civile. À noter que lors de cette cérémonie, la DGSN a procédé à la promotion de 36 commissaires divisionnaires, 173 commissaires principaux, 499 commissaires, 857 inspecteurs principaux, 629 inspecteurs de police, 1 362 brigadiers et 962 agents civils. D'autre part, le contrôleur de police, Kara Bouhadba, a été honoré en qualité d'homme de police arabe pour l'année 2013 alors que le directeur de la cellule de communication, Djilali Boudalia, a été distingué pour son travail incarné par un film de sensibilisation et ayant été consacré meilleur œuvre dans le monde arabe pour 2013. A. F. Nom Adresse email