Déjà embourbé jusqu'au cou par cette histoire non encore résolue de dettes envers ses anciens sociétaires qui en fait, aux yeux de la LFP, l'un des trois clubs de l'élite professionnelle interdit de recrutement hivernal, le Mouloudia d'Oran risque, en parallèle, d'être confronté à un autre problème directement lié au volet financier, celui du redressement fiscal tel que décidé tout récemment. Dans un club "normal", cette nouvelle mesure relèverait tout simplement des prérogatives du secrétariat, voire du comptable de service au niveau de la direction de l'administration et des finances, mais au Mouloudia d'Oran, club connu pour ses contradictoires dysfonctionnements de tous bords, les risques d'hériter d'un nouveau problème sont grands. D'autant plus que, à l'instar de l'écrasante majorité des autres clubs transformés en sociétés sportives par actions, la direction du MCO ne s'est pas encore acquittée des redevances liées à ce sujet. Exception faite de la période de présidence de Tayeb Mehiaoui, où sa direction avait versé aux institutions concernées les charges des trois premiers mois, aucun centime n'est, depuis, allé vers les caisses du Trésor public dans la mesure où aucune cotisation n'a été enregistrée au nom du Mouloudia d'Oran. Conséquence : la direction oranaise s'attend à ce que les sommes réclamées par la Caisse nationale d'assurances sociales et le service des impôts soient faramineuses et ce, eu égard aux salaires mirobolants des sociétaires de l'équipe professionnelle de la SSPA-MCO. C'est dire qu'au MCO, on n'en a pas encore fini avec ces interminables histoires de dettes, ceci d'une part. D'une autre part, à en croire un membre du conseil d'administration du Mouloudia, ce dernier prépare un argument en béton, pour sa défense visant en premier lieu à alléger cette masse financière que réclameront, tôt ou tard, les institutions étatiques sus-mentionnées. "On veut bien s'acquitter des charges clairement définies par la loi, mais on espère également que nos droits seront, en parallèle, préservés. On voudrait, à ce sujet, savoir où vont les 44 % des sommes d'argents prélevées des arriérés de salaires que nos anciens joueurs ont pu empocher après être passés par la commission de résolution des litiges ?", s'interrogera, ainsi, ce dirigeant mouloudéen. Une question somme toute légitime à laquelle la direction du MCO n'a pas encore trouvé de réponse convaincante et ce, pour une raison très simple. "Nos anciens joueurs qui ont eu gain de cause au niveau de la CRL n'ont pas touché l'intégralité de leurs arriérés. Une importante part de 44% en a été prélevée. On nous a affirmé que c'était le pourcentage légal des cotisations partagées entre l'ITS avec 9 % et l'IRG avec 35 %. Or, lorsque nous avons pris attache avec les institutions étatiques censées avoir prélevé ces sommes, on nous a affirmé qu'aucun centime n'est allé dans leurs caisses respectives. Où est donc passé cet argent ? Car la logique aurait voulu que s'il a été prélevé pour être versé aux impôts et à la CNAS, c'est au nom du MCO. Mais cela ne s'est pas fait et aucune trace ne le montre. Avant donc de nous imposer de payer le reste, qu'on nous dise, tout d'abord, où est passé cet argent ?", exigera, arguments à l'appui, ledit dirigeant oranais. Ces histoires d'argent disparu qui ne laisse pas de trace ne s'arrêtent, cependant, pas à cet imbroglio administratif puisqu'à en croire une autre source autorisée, des 4,5 milliards de centimes représentant les subventions étatiques allouées tout récemment au MCO, deux milliards en liquide ont été retirées la semaine dernière d'une agence relevant de la Société Générale, sans pour autant que la SSPA en reçoive un dinar. Qui en a été bénéficiaire, à quel titre et pour quelle finalité ? Autant de questions sans réponse et d'histoires sans lendemain. R. B. Nom Adresse email