Sonatrach annonce la fin de la phase de déclin de sa production d'hydrocarbures pour l'année en cours. La tendance est à une reprise de la production d'hydrocarbures du pays en 2014. En effet, dans une déclaration, le 31 décembre, à la Télévision publique algérienne, le P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a annoncé la fin du déclin de la production d'hydrocarbures amorcée en 2010 qui s'est prolongée jusqu'en 2012 et qui est à l'origine du premier déficit financier du pays depuis plus de 10 ans. De manière plus précise, le P-DG de Sonatrach a déclaré qu'il y aura une reprise de la production de production de pétrole et de gaz. Ce qui augure, si l'on s'en tient à cette annonce, d'une augmentation des recettes en devises du pays. Cette hausse de production sera sans doute tirée par la montée en cadence du rythme d'extraction des gisements de pétrole d'El-Merk, de Menzel Ledjmat-est et de gaz de Gassi Touil-Rhourde Nouss mis en service en 2013. Mais la prudence devra être de mise. S'agira-t-il d'une augmentation légère de la production globale de pétrole ou de gaz ou d'une hausse conséquente du niveau d'extraction des hydrocarbures en 2014 ? Les résultats de la balance commerciale du pays du premier trimestre ou du premier semestre 2014 fourniront les premières réponses. Mise en œuvre des amendements à la loi sur les hydrocarbures Par ailleurs, l'année 2014 verra sans doute la mise en œuvre des amendements à la loi sur les hydrocarbures, avec le lancement au premier semestre 2014 du nouvel appel d'offres en matière d'exploration. En effet, on attend la promulgation dans les prochaines semaines des textes d'application pour passer à l'acte. Qu'on se le rappelle : ces amendements à la loi sur les hydrocarbures ont pour objectif d'accroître l'attractivité du domaine minier national à travers des incitations fiscales pour développer les ressources d'hydrocabures non conventionnels : tight gas, tight oil, gaz de schiste et pétrole de schiste. Ces changements au cadre législatif qui encadre le secteur des hydrocarbures ont également pour but d'augmenter de manière significative les réserves d'hydrocarbures face à l'explosion de la demande locale en produits énergétiques. Mais le texte, s'il invite les compagnies étrangères à s'engager en Algérie, dresse les balises. Les amendements ne concernent pas les gisements en production soumis au régime fiscal en vigueur. Sonatrach, dans la foulée des amendements de 2006, conservera le contrôle sur les richesses pétrolières et gazières du pays. Elle conserve un droit exclusif sur le transport des hydrocarbures par canalisation. La compagnie pétrolière nationale détiendra également la majorité des parts dans les nouveaux projets de partenariat dans la production et la transformation des hydrocarbures, en un mot dans l'exploration, la production de pétrole et de gaz ainsi que dans le raffinage et la pétrochimie. Autre amendement : les durées contractuelles des contrats changent. Pour la recherche d'hydrocarbures (exploration), la durée passera à 7 ans contre cinq ans dans la loi de 2005. Dans l'exploitation des gisements, elle sera de 40 ans contre 25 à 30 ans auparavant. En termes d'impact de ces changements, elles confortent fondamentalement Sonatrach dans ses projets de développement d'un énorme potentiel de gaz de schiste, estimé à 27 000 milliards de mètres cubes, soit plus de cinq fois les réserves de gaz officielles. K. R. Nom Adresse email