“Nous allons gagner�

Karim Younès à Skikda

Le président de l’Assemblée populaire nationale, M. Karim Younès, a animé un important meeting au siège de la mouhafadha FLN dans la matinée de vendredi. 52 députés FLN, issus des différentes wilayas de l’Est, ont pris part à cette rencontre dans une salle qui s’est avérée trop exiguë en raison de la forte présence de militants.
À cette occasion, M. Younès a souligné la gravité de la situation qui prévaut sur le plan politique et “la mainmise du Président-candidat sur l’ensemble des moyens de l’état pour imposer sa candidature pour un second mandat�. Fortement acclamé, en fin orateur, il tiendra à souligner que la monopolisation par le Président de la télévision qui lui consacre quotidiennement plus d’une heure, entre 20h et 21h, ne fera que le desservir car les Algériens vont finir par se lasser. Il jugera que Benflis est victime d’une hogra et que le FLN ne tolèrera jamais cela. Il qualifiera de très graves les excès de l’administration où certains walis, a-t-il révélé, sont allés jusqu’à remplir eux-mêmes les formulaires nécessaires pour la candidature de Bouteflika. Il en dira de même à propos de la justice instrumentalisée et qui subit des pressions. Ainsi, manque de pot pour certains, dira-t-il, l’invalidation du VIIIe congrès du FLN revient à dire s’en tenir aux décisions du VIIe congrès qui a consacré les mêmes responsables en place actuellement. Abordant le soutien de Sidi Saïd à Bouteflika, M. K. Younès a affirmé que ce dernier n’a pas le droit d’impliquer de la sorte l’UGTA et ses travailleurs qui demeurent libres de choisir le candidat qu’ils jugent le plus indiqué. Il s’offusquera, cependant, du revirement de Sidi Saïd qui, à une époque pas lointaine, s’était plaint du projet de libéralisation du secteur des hydrocarbures et de vouloir compromettre l’avenir de milliers de travailleurs par celui- là même qu’il soutient aujourd’hui.
Enfin, il a invité les militants du FLN à ne compter que sur leurs propres moyens au vu du verrouillage des moyens de l’état au profit du Président-candidat.