À quelques mois de l'élection présidentielle, Abderahmane Belayat et ses partisans ne désarment pas pour tenter de destituer le très contesté secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. Et pour cause, l'ex-coordinateur du bureau politique du parti compte convoquer "dans les prochains jours" une réunion du comité central (CC) pour voter le retrait de confiance à Amar Saâdani. C'est, du moins, ce que déclarent des membres du CC, se revendiquant du mouvement de redressement et de l'authenticité que chapeaute Abderahmane Belayat. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le groupe Belayat n'écarte pas de recourir à des actions radicales dans le cas où, souligne-t-on, l'actuel SG s'entêterait encore à s'accrocher à son poste. Rappelant que leur aile a choisi, depuis le début de la crise, de recourir aux voies légales, les partisans de M. Belayat brandissent, en effet, la menace d'agir par les mêmes méthodes utilisées par le clan Saâdani. Désormais, ce sera "œil pour œil et dent pour dent", selon M. Belayat, qui dénonce la situation d'illégalité dans laquelle s'est embourbé le vieux parti depuis particulièrement les réunions du CC du 29 août et du 16 novembre 2013. Entre autres réactions radicales, on évoque notamment l'option de prendre d'assaut le siège du parti, cette méthode, dénonce le mouvement de redressement, par laquelle s'était distingué le clan de M. Saâdani. Les deux réunions suscitées, rappelons-le, avaient permis l'intronisation de M. Saâdani à la tête du parti et l'élection de (son) bureau politique. Désigné coordinateur du parti au lendemain de la destitution de l'ex-SG, Abdelaziz Belkhadem, M. Belayat juge qu'il est le seul habilité, aujourd'hui, à convoquer la réunion du CC sans même pas compter sur les signatures de ses membres, conformément à l'article 9 du règlement intérieur du parti. De par sa qualité de coordinateur, approuvé par un huissier de justice, Belayat s'estime, en effet, comme l'unique responsable disposant du droit de convoquer une réunion du CC pour l'élection d'une nouvelle équipe dirigeante du parti et, par la même, retirer la confiance à l'actuelle direction. Dans ses déclarations faites hier au journal arabophone El-Sawt El-Akhar, M. Belayat affirme néanmoins avoir atteint le quorum des signatures pour la convocation du CC, avec l'adhésion de 151 membres du CC ainsi que celle de 60 membres du mouvement de redressement et de l'authenticité. Selon M. Belayat, la désillusion, qui a gagné les militants authentiques du parti depuis qu'il est frappé par cette crise sans précédent, est aujourd'hui telle qu'ils sont déterminés à tout faire pour redresser la situation. La décision de la justice prise par le tribunal administratif d'Alger en faveur de M. Saâdani, confirmée par le Conseil d'Etat, relative à la délivrance d'une autorisation pour la tenue, le 29 août dernier, d'une réunion du CC FLN, ne semble pas gêner outre mesure l'ex-coordinateur du parti qui se dit plus que jamais déterminé à mener sa bataille contre la direction de M. Saâdani souffrant "d'illégalité". M. Belayat part du principe que le vieux parti n'est pas un parti "minuscule", ni "saisonnier" que des vents pourraient ébranler, mais qu'il s'agit bien d'une "force, d'un appareil de stabilité pour plusieurs institutions de l'Etat..." F A Nom Adresse email