À l'instar de la majorité des clubs professionnels en Algérie, l'Entente de Sétif connaît une situation des plus délicates, cette saison, en matière de financement. La preuve, la direction du club éprouve les pires difficultés à régulariser d'abord ses joueurs, dont une grande partie n'a pas touché son salaire depuis presque cinq mois. C'est d'ailleurs ce qui explique la mauvaise passe que traverse le club champion sortant depuis quelques semaines en raison du mécontentement des joueurs vis-à-vis de la non-régularisation de leur dû. À ce titre, le départ de Mourad Delhoum vers le club saoudien d'Ennasr Saoudi est justement lié à cette situation, lui qui réclame au club la somme d'un peu plus d'un milliard de centimes. Il faut savoir que la masse salariale de l'équipe phare des Hauts-Plateaux de cette saison a atteint la barre de 42 milliards de centimes, soit un peu plus de 12 milliards par rapport à la saison précédente. Pis encore, ladite masse a dépassé les dépenses globales du club de la précédente saison, qui était de 39 milliards de centimes et qui passera cette saison à 50 milliards. Ajouter à cela les différents litiges financiers auxquels ont fait face les dirigeants cette saison avec leurs ex-joueurs tels Aoudia, Tiouli, Benkhodja et autre Lakhdari, et qui ont coûté quelques millions de dinars aux caisses du club. Mais comment on est arrivé là ? Pour Hassène Hamar, cette situation est le résultat de la surenchère exercée par certains clubs vis-à-vis des cadres de son équipe durant l'été dernier, qui étaient libres de tout engagement, et il fallait par conséquent un effort financier supplémentaire pour convaincre ses joueurs de rempiler comme cela a été le cas avec Karaoui, Gourmi, Khedaïria et autre Ziti pour ne citer que ces noms. À l'opposé, les entrées ont sensiblement diminué devant le peu d'engouement affiché par les sponsors en direction du club, puisque seuls quelques contrats de sponsoring ont été décrochés depuis le début de cette saison au moment où, dans les prévisions, on a évoqué la somme de 14 milliards qui vont provenir exclusivement des sponsors dont une grande partie sera versée par le sponsor majeur, en l'occurrence l'opérateur de la téléphonie mobile Djezzy qui a octroyé la saison passée 6 milliards. D'autres sponsors de moindre envergure ont également apporté leur contribution. On citera le cas de la société Emivar avec laquelle la direction du club a conclu un contrat de sponsoring d'une valeur de 550 millions repartie en deux tranches. Idem pour un contrat de sponsoring avec la société du ciment d'Aïn El-Kebira dont on avait même annoncé qu'elle pourrait prendre en charge le club mais que les négociations entre les deux parties n'ont pas encore abouti. En outre, à quelques semaines de l'entrée en lice du club sétifien en ligue des champions d'Afrique, nous avons appris que les dirigeants ententistes ont réussi à conclure un contrat avec la firme pétrolière Sonatrach qui va sponsoriser le club exclusivement dans la compétition continentale. On parle d'un contrat de sponsoring d'un montant de cinq milliards de centimes. Une somme qui ne suffira pas vis-à-vis des grosses dépenses qu'exige la plus prestigieuse compétition continentale bien qu'elle aura le mérite de diminuer un tant soit peu les charges sur la direction du club, beaucoup plus préoccupé pour rassembler l'argent nécessaire pour régulariser ses joueurs. En outre, il n'est un secret pour personne que l'aide financière que trouve le club cher au défunt Mokhtar Aribi auprès des autorités locales représentées par la wilaya, la municipalité et la direction de la jeunesse et des sports, comme c'est le cas pour la plupart des clubs de la Ligue 1 et 2, reste très importante. D'ailleurs, les aides qui vont atterrir dans les caisses du club dans les prochains jours vont permettre à la direction du club de payer en partie les dûs des joueurs. Il faudra souligner enfin que plusieurs sponsors et non des moindres, tels le Groupe Belayat et fils, Safcer, qui constituaient une manne financière importante pour le club lors des années précédentes, ont décidé de se retirer en raison des relations difficiles qu'entretiennent les patrons des lesdites sociétés avec certains dirigeants actuels. Nom Adresse email