Le résultat de ce scrutin sur la nouvelle Constitution permettra au chef de l'armée égyptienne, qui ne cache plus son intention de se porter candidat à la présidence, de jauger sa véritable popularité avant de se présenter officiellement. L'appel des Frères musulmans à boycotter ce référendum sur la nouvelle Constitution trouvera-t-il un écho auprès des Egyptiens, appelés à se rendre aux urnes aujourd'hui et demain, alors que le matraquage médiatique des autorités pour voter oui bat son plein depuis plusieurs jours ? Ce scrutin intervient quelques jours seulement après les déclarations du général Abdelfattah al-Sissi, ministre de la Défense, sur son éventuelle candidature à l'élection présidentielle, si le peuple et l'armée venaient à le conforter d'un mandat. L'issue de ce référendum renseignera davantage sur le véritable poids de la confrérie des Frères musulmans, connue pour avoir infiltré toutes les couches de la société égyptienne. Selon les analyses de la presse locale, l'impact des propos d'al-Sissi se fera ressentir après la fin de la consultation référendaire. Il donnera un véritable aperçu à la fois sur la tendance populaire en faveur du chef de l'armée égyptienne et la modification de la feuille de route, et cela générera la tenue anticipée de l'élection présidentielle. Une adoption de la nouvelle Constitution signifiera un rejet des Frères musulmans et constituera un chèque en blanc au général Abdelfattah al-Sissi. En attendant le verdict des urnes, la situation sécuritaire actuelle en Egypte a obligé le commandement des forces armées, en collaboration avec le ministère de l'Intérieur, à prendre toutes les mesures nécessaires afin de sécuriser le référendum sur le projet de Constitution. Dans un communiqué rendu public, les forces armées ont indiqué qu'à la lumière des orientations du général de l'armée, ministre de la Défense, Abdelfattah al-Sissi, 160 000 militaires ont été déployés pour assurer la sécurité de plus de 30 000 comités de référendum à travers les différentes régions du pays et "faire face à toute menace éventuelle ou situation d'urgence", outre le renforcement des mesures de sécurité sur les frontières terrestres et maritimes. Le ministre de l'Intérieur égyptien, Mohamed Ibrahim, a indiqué que les forces de sécurité étaient en état d'alerte maximale et le niveau de l'état d'urgence élevé afin de sécuriser le référendum en Egypte, soulignant que ce plan prévoit la sécurisation de l'ensemble des infrastructures stratégiques et l'intervention "en force" face à toute "tentative d'introduction dans les prisons et structures de la police". Il ne fait aucun doute que ces mesures de sécurité ont été prises pour contrecarrer un plan des Frères musulmans visant à "hausser le ton de la protestation, répandre les actes de violence pour entraver la consultation référendaire et faire sombrer le pays dans un chaos sans pareil". Des rapports de sécurité égyptiens, rapportés par la presse locale en fin de semaine, ont mis en garde contre "l'escalade d'actes terroristes" dans le pays durant la prochaine étape, soulignant que les organes de sécurité ont découvert le ralliement d'éléments appartenant aux Frères musulmans aux rangs des groupes armés, notamment l'organisation Ansar Beït Al Maqdess liée à Al-Qaïda. Enfin, à signaler que le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a appelé, dimanche, à un référendum constitutionnel "transparent" en Egypte pour garaclassiquesntir que tous les électeurs puissent s'exprimer "librement" dans le vote. M T Nom Adresse email