Ce prénom féminin est d'origine arabe et signifie "palmier-dattier". Si l'olivier est l'arbre symbolique du nord de l'Algérie, le palmier est l'arbre symbolique du Sahara. Selon les données de la paléontologie, le palmier a d'abord été cultivé en Mésopotamie, les plus anciens fossiles ayant été découvert à Eridu et dateraient de 4000 ans. En Egypte le palmier cultivé est connu au Moyen-Empire, mais il ne se développe qu'au Nouvel-Empire. C'est sans doute par l'Egypte que le palmier est entré au Maghreb, d'abord dans le nord avant d'atteindre le Sahara où le climat est plus propice à son développement. Le palmier est, aujourd'hui, un arbre saharien, mais son aura s'étend jusqu'aux régions du nord, et les dialectes berbères de ces régions, qui n'ont pas le palmier dans leur économie, connaissent son nom : tazdayt, alors que celui de la datte, n'est pas toujours conservé. Selon une légende saharienne, quand Dieu a façonné Adam, un peu de la terre qu'il avait utilisée est restée collée à ses doigts. Il l'a alors roulée entre ses mains et a ainsi formé une tige de palmier. Le palmier, en effet, est souvent comparé à un être humain : il est sexué, sa frondaison est comparée à une tête chevelue et on lui attribue un cœur, logé au milieu de son tronc et qui constitue un aliment très recherché. On lui attribue également des sentiments humains, dont l'amour. E. Dermenghem rapporte ce beau récit, relevé dans la région de Laghouat : "Un homme avait remarqué dans son jardin un arbre qui perdait ses feuilles, sans raison apparente. Un vieux jardinier consulté vit du premier regard que la nakhla se mourait d'amour pour le dokar qui lui faisait face. Il réunit alors les stipes des deux arbres par une forte ligature, de façon que leurs palmes puissent s'entrelacer. Le palmier revint à la vie, ses fleurs ne coulèrent plus et les récoltes qu'il donna furent splendides. Quelques années plus tard, le propriétaire du jardin coupa le lien qui réunissait les deux arbres. Le palmier amoureux se remet à perdre ses fleurs et à souffrir de consomption. Il fallut le rapprocher à nouveau de son époux pour le guérir". D'ailleurs, quand un palmier est trop vieux ou malade et qu'on doit l'abattre, on prend quelques unes de ses palmes et on les met sur la nakhla : on pense ainsi atténuer son chagrin et lui faire supporter la séparation. M. A. H [email protected] Nom Adresse email