Enseignants et travailleurs affiliés à l'Unpef et au Snapest déserteront leurs postes à partir de dimanche pour respectivement une période indéterminée et deux jours renouvelables. Des centaines d'écoliers et de lycéens seront autorisés à faire l'école buissonnière. À moins d'un revirement de dernière minute, les établissements scolaires seront paralysés à compter de dimanche prochain par une grève "d'une semaine renouvelable automatiquement" lancée par l'Unpef. Un nouveau concept utilisé par les syndicats pour garder ouverte la porte des négociations et démontrer que la balle est dans le camp de la tutelle. Autrement dit, il s'agit tout simplement d'une grève ouverte ou illimitée qui ne dit pas son nom et dont la poursuite "automatique" dépend de la position du ministère. Une façon comme une autre de faire porter le chapeau à la tutelle. Si, au bout d'une première semaine de débrayage, le département de l'Education nationale ne lâche pas du lest, le syndicat s'arrogera le droit de poursuivre son mouvement pour la deuxième semaine. Et il en sera ainsi jusqu'à ce que la partie la plus perdante dans le bras de fer, en général la tutelle, décide enfin de payer le prix fort de la stabilité. Quant aux élèves, certains profiteront de leurs "vacances" et d'autres, notamment ceux en classes d'examen feront profiter des, enseignants qui multiplieront les cours particuliers. Cela dit, les rencontres de la dernière chance auxquelles le département de l'Education nationale a convié le syndicat de Sadek Dziri mardi et Meziane Meriane hier, pour tenter de trouver un compromis et éviter la grève annoncée pour le 26 janvier, n'ont finalement pas abouti. Annoncée par Baba Ahmed en marge de l'ouverture des travaux du colloque international sur les politiques de la santé, la rencontre qui devait être celle de la réconciliation n'a pas été du goût de la délégation de l'Unpef. C'est du moins la détermination affichée par le Snapest et l'Unpef qui n'ont pas bien apprécié l'arrivée des représentants de la tutelle aux réunions les mains vides. "Le ministère n'a rien proposé de nouveau. Il s'est contenté de promesses vides sans aucun document officiel signé par la Fonction publique ou le ministère des Finances", regrette l'Unpef. Pour ce syndicat, l'échec de la rencontre implique "le maintien de la position initiale et les actions décidées lors du conseil extraordinaire du 9 janvier". Même position du côté du Snapest reçu hier au ministère de l'Education. "La rencontre n'a rien apporté de nouveau. Comme d'habitude, nous avons entendu les mêmes promesses et rien de concret", nous confie Meziane Meriane. Il n'aura fallu à la délégation du Snapest que quelques minutes de concertation pour décider du maintien des deux jours de grève à partir du 26 janvier. "Le dernier conseil national a mandaté le bureau national pour prendre la décision idoine à l'issue de la réunion, et c'est chose faite car le bureau a décidé de maintenir l'appel à la grève", nous dit le coordinateur national du Snapest. Pour rappel, les revendications du syndicat du secondaire s'articulent autour de la révision des dysfonctionnements du statut particulier notamment le classement des PES à la catégorie 14 au lieu de la 13, l'intégration des PTLT, la promotion automatique aux nouveaux grades, la promulgation du décret relatif aux postes aménagés, les primes du Sud et des Hauts-Plateaux, l'octroi d'un quota de logements aux enseignants... M B Nom Adresse email