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"LES VIVANTS" DE BARBARA ALBERT, PROJETE AUX JOURNEES DU FILM EUROPEEN D'ALGER
Le passé au scalpel
Publié dans Liberté le 28 - 01 - 2014

Est-ce que la culpabilité est un héritage qu'on transmet à sa descendance ? Est-ce qu'on est coupable par filiation ? Est-ce que les descendants sont obligés de partager les erreurs de leurs aïeuls ? Quelle est la meilleure manière d'assumer sa propre histoire et de vivre pleinement dans le présent ? Ce sont là quelques questionnements que suscite le long métrage les Vivants (Die Lebenden) de la réalisatrice et productrice autrichienne Barbara Albert, projeté avant-hier à la filmathèque Mohamed-Zinet, et représentant l'Autriche aux deuxièmes Journées du film européen d'Alger. La réponse que semble formuler ce long métrage est qu'il y a un devoir de vérité envers les jeunes générations, et que la culpabilité ne peut aucunement être collective. Les Vivants explore, en fait, les thèmes de la culpabilité, l'hérédité et la vérité, à travers l'histoire d'une jeune Austro-Roumaine vivant à Berlin, qui découvre un secret de famille, qui bouleverse son existence. En voyage à Vienne pour le quatre-vingt-quinzième anniversaire de son grand-père, Sita tombe sur une photographie déchirée qu'elle reconstitue, et aperçoit son grand-père en uniforme SS. Commence alors pour la jeune femme un périple à travers l'Europe (Autriche, Allemagne, Pologne, Roumanie), mais également une exploration du passé, une reconstitution de son histoire familiale, et des questionnements liés à son identité. Sita fait face à plusieurs difficultés : son grand-père ne peut lui apporter les réponses qu'elle souhaite, lui qui a la mémoire qui flanche ; son père se réfugie dans le mutisme et trouve tout de même une échappatoire dans la musique, mais Sita a beaucoup de ressources en elle, et finira par trouver des réponses. Au début, jeune femme espiègle et touche-à-tout (travaille pour la télévision comme dénicheuse de talent dans une téléréalité, étudie la littérature allemande à l'université), le personnage de Sita s'assombrit au fil de ses découvertes. Le trouble et la colère de Sita grandissent lorsqu'elle verra le témoignage de son grand-père dans un enregistrement vidéo, qui n'exprime aucun remords par rapport à son passé de soldat nazi dans un camp de concentration. Il en parle comme s'il s'agissait d'une autre personne ou d'une autre vie. L'apaisement de Sita viendra des poèmes de sa grand-mère, des échanges avec un cousin qui a écrit un livre sur sa famille, et de la musique de son père. Le film les Vivants met donc face à face trois générations : celle du grand-père qui considère le passé comme une parenthèse certes douloureuse mais pas déterminante de ce qu'il est ; celle du père qui se mure dans le silence et veut tirer un trait sur le passé, ce qui accentue les non-dits et l'incommunication ; et la génération des petits-enfants qui ne demande que la vérité, et rien que la vérité, non pas pour juger les erreurs de leurs aïeuls, mais juste pour comprendre et se construire. Si la proposition du film est qu'à la question "qui suis-je ?" l'écho dit "tu es le fruit du passé", les premières images qui nous installent lentement dans l'atmosphère, parfois pesante, du film, nous montre un monde moderne et une jeune génération qui ne connaît pas très bien son passé ou qui se projette davantage dans l'avenir, son véritable propos nous affirme qu'il est nécessaire de témoigner, de dire et de transmettre le passé, son passé, non pas comme un héritage, mais comme une expérience. Ce qui évitera de reproduire les mêmes erreurs et de créer un lien solide entre les générations.
S. K.
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