Le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Ben-younès, a effectué hier un long périple à travers la wilaya de Tizi Ouzou où il a visité plusieurs entreprises publiques et privées. La première halte du ministre a été observée au niveau du complexe d'appareils électroménagers de l'Eniem à Oued Aïssi. Sur place, le ministre a rappelé que l'Etat avait injecté dix milliards de dollars dans la relance du secteur industriel public tout en insistant sur la nécessité d'encourager au maximum la recherche et le développement industriels. "Il faut que le secteur public parvienne à créer de l'embauche", a déclaré le ministre. Dans une lettre de doléances qui lui a été remise sur-le-champ, la section syndicale de l'Eniem a interpellé leur ministre de tutelle sur "la situation très difficile que vivent les travailleurs du complexe". Les syndicalistes citent, entre autres, "la grille des salaires qui stagne depuis juin 2010, donnant pour exemple le cas d'un ouvrier de la catégorie 7, échelon 1, qui touche un salaire de base de 13 466 DA". Ils ont également évoqué le plan de développement du produit Eniem pour affirmer qu'"il existe, de nos jours, des vieux modèles de réfrigérateurs des années 80 qui ne sont pas modifiés, ni en design ni en performance énergétique". Parmi les autres doléances évoquées, les syndicalistes dénoncent "les mesures d'accompagnement qu'alloue l'entreprise pour les départs en retraite" et souhaitent "une aide afin de maintenir stable la trésorerie de l'entreprise", tout en espérant "un accompagnement pour la mise en œuvre d'un plan d'investissement adéquat pour que l'Eniem reconquiert sa place à l'échelle nationale face à la concurrence déloyale qu'elle subit". Au niveau de l'usine Leader Meubles (ex-SNLB) de Taboukert, autre point visité, Amara Benyounès avait interpellé les responsables de l'unité sur la nécessité d'améliorer la qualité du produit qui devrait répondre à des normes esthétiques plus contemporaines. "Il faut que le produit de Taboukert soit compétitif. De nos jours, il faut recruter des gens qui puissent innover, des designers, des stylistes, tout cela pour assurer la survie du secteur public qui doit s'adapter aux besoins de consommation des Algériens." Le complexe de transformateurs et de moteurs électriques de l'entreprise Electro-Industrie (ex-Enel) d'Azazga était aussi au programme du ministre qui s'est ensuite dirigé vers le site de la future zone industrielle de Souama d'une superficie de 370 ha, dans la daïra de Mekla, et qui assurera d'ici à sa réalisation quelque 60 000 emplois, et ce, en plus d'une autre zone industrielle en projet à Tizi Gheniff, comme a tenu à le rappeler Amara Benyounès. Poursuivant son périple dans la wilaya, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement s'est déplacé dans la commune d'Aït Yahia, dans la daïra d'Aïn El-Hammam, où il a visité l'unité de confection Confecstyl, avant de se rendre, en fin d'après-midi, à la grande laiterie de Drâa Ben-Khedda, dernier point de ce déplacement. S'il faut rappeler que la visite d'Amara Benyounès à Tizi Ouzou a coïncidé avec une nouvelle affaire de kidnapping en Kabylie, pour rappeler douloureusement le spectre des rapts qui vise surtout les entrepreneurs et les industriels locaux, Amara Benyounès a tenu à exprimer son soutien à la famille de la victime enlevée depuis vendredi dernier par des inconnus, tout en estimant que l'Etat fait tout son possible pour assurer la sécurité des citoyens et anéantir les derniers groupes armés qui sévissent encore dans la région. K. T Nom Adresse email